En Australie, l’immigration est une question technique. La politique drastique menée par les gouvernements travaillistes a fait s’effondrer le nombre de migrants clandestins et les visas sont sévèrement encadrés en fonction des besoins économiques. Résultat : cette immigration régulée est considérée comme une chance pour le pays.
Une telle chose est-elle pensable en France ? En Australie, depuis la rentrée septembre, le nombre de permis de séjour délivrés aux étrangers demandant le statut de résident permanent a été divisé par deux par rapport à l’année précédente. Phénomène encore plus improbable, c’est un travailliste, le Premier ministre Anthony Albanese, qui est à l’origine de la décision. Pour couronner le tout, sa mesure s’inscrit dans le cadre d’une politique sociale de lutte contre la crise du logement !
Un sujet sensible
Principalement peuplée par des descendants de colons et de travailleurs étrangers (on ne recense que 3 % d’Aborigènes sur le territoire), l’Australie a un rapport apaisé à l’immigration. Il n’en a pas toujours été ainsi. Cette situation est le fruit d’une véritable révolution des consciences, qui s’est opérée depuis vingt-cinq ans. Résultat, le fait migratoire est aujourd’hui perçu par la plupart des Australiens comme une question technique sur laquelle des objectifs chiffrés et des données transparentes sont débattus chaque
