La capitale est confrontée à une crise du crack de plus en plus préoccupante. Le conseiller de Paris, Aurélien Véron (groupe Changer Paris), critique la gestion laxiste de la municipalité et appelle à des mesures plus fermes pour y faire face. La Ville, trop occupée par ses consultations « citoyennes » et la piétonisation des rues, néglige la sécurité publique et semble déconnectée des préoccupations réelles des habitants, déplore le candidat LR de la 7e circonscription malheureux aux législatives.
Causeur. Qu’avez-vous pensé de la votation sur la végétalisation et la piétonnisation de rues à Paris qui s’est tenue le 23 mars ?
Aurélien Véron. C’était une fausse consultation qui a coûté 450 000 euros aux Parisiens ! Avec un taux de participation de seulement 4 %, il est évident que le sujet n’intéressait pas les habitants. De plus, les informations manquent de clarté : combien coûteront réellement ces « rues-jardins », estimées à 500 000 euros chacune ? Quelles rues seront concernées ? Qui assurera leur entretien, alors même que la végétalisation actuelle de la ville est déjà mal gérée ?
Ce projet s’apparente à un coup de communication pré-électoral financé avec l’argent des Parisiens. La ville est pourtant déjà lourdement endettée, et cet investissement de 250 millions d’euros est irresponsable. Une véritable consultation aurait dû se dérouler sur plusieurs mois, avec une information transparente et un quorum minimum pour valider les résultats, me semble-t-il.
Il est urgent de repenser la gestion de la ville, en mettant en priorité la sécurité, la lutte contre les violences et une gestion budgétaire plus saine. Aujourd’hui, les Parisiens sont confrontés à une municipalité qui semble déconnectée de leurs réalités quotidiennes, qu’il s’agisse de leur sécurité ou de la manière dont leur argent est utilisé.
Vous dénoncez régulièrement sur les réseaux sociaux la situation de la consommation du crack à Paris. Mais quelles solutions préconisez-vous?
Commençons par un constat : la cohabitation entre toxicomanes et riverains est impossible. Toute structure attirant des consommateurs de crack dans un quartier résidentiel entraîne une dégradation des conditions de vie et une explosion des nuisances. Malheureusement, la mairie refuse de reconnaître cette réalité, mettant ainsi en danger les familles.
Il faut savoir que le crack est une drogue extrêmement destructrice, non seulement pour ceux qui en consomment, mais aussi pour leur entourage. Les toxicomanes adoptent des comportements imprévisibles et parfois violents, souvent aggravés par la polyconsommation d’alcool et d’autres
