Le politiquement correct a connu une évolution. Il y a quelques années, la police de la pensée se contentait encore de maquiller les faits, de travestir la réalité pour la rendre plus conforme à la mythologie multiculturaliste. Il fallait embellir tout ce qui touche à la diversité culturelle, agrémenter le quotidien de petites histoires exotiques et touchantes qui persuaderaient la population des nombreux bienfaits de l’immigration. Il fallait rehausser le goût du vivre-ensemble avec quelques épices idéologiques.
Les oubliées de Telford
Mais aujourd’hui, la vérité même est devenue oppressive et discriminatoire pour les tenants de l’antiracisme raciste. Il ne s’agit plus seulement de « corriger » la réalité, mais de la nier complètement. Dans l’actualité récente, plusieurs exemples témoignent de l’instauration de ce régime orwellien. Les multiculturalistes ont décidé qu’ils étoufferaient tous les faits susceptibles de troubler le nouvel ordre public.
En mars dernier, la presse française nous apprenait qu’environ 1000 filles mineures avaient été régulièrement violées par les membres de gangs indo-pakistanais dans la ville de Telford en Angleterre. Enfin totalement révélée par le magazine Sunday Mirror, l’histoire demeure emblématique du climat de censure qui prévaut dans les pays occidentaux. Sur une période de 40 ans, des hommes issus de l’immigration ont battu, drogué et exploité sexuellement des jeunes filles blanches, vulnérables, qui n’avaient parfois pas plus de 11 ans. De l’esclavage sexuel reposant sur l’origine ethnique dans un pays où l’élite intellectuelle prétend représenter le progrès, le féminisme et la justice sociale.
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Pendant toutes ces années, les corps policiers ont choisi de ne pas intervenir. On a préféré fermer les yeux sur cette affaire pour ne pas remettre en cause le sacro-saint multiculturalisme. Par crainte d’être considérés comme racistes, les autorités ont fait preuve d’une lâcheté innommable, faisant passer la protection de criminels avant celle de jeunes adolescentes appartenant à la classe populaire. Si l’Angleterre est vraiment traversée par la xénophobie comme l’assurent plusieurs chroniqueurs dans ce pays, elle l’est aussi (voire surtout) par une xénophilie maladive cautionnant la pire barbarie.
La police de la pensée existe (pour de vrai)
L’actualité fournit des dizaines d’exemples de cette négation du réel au nom de l’ouverture à l’Autre. Mais au Québec, une nouvelle en apparence irréaliste illustre particulièrement bien cette dérive. Le 26 avril dernier, les médias rapportaient « qu’une nouvelle approche pour contrer les préjugés » allait bientôt être testée à Montréal. Inspiré par un projet mené à Barcelone, le Bureau d’intégration des nouveaux arrivants de Montréal a décidé qu’il enverrait des agents parcourir les rues de la métropole afin de combattre les préjugés racistes et xénophobes de la population québécoise.
Ce n’est pas une fake news : pour faire taire les rumeurs selon lesquelles l’immigration est devenue problématique, des experts ont eu la bonne idée de mettre sur pied des escouades de chaperons endoctrineurs.
Les opinions contraires ne sont plus seulement dévalorisées, censurées ou dénigrées : il s’agirait de les supprimer là-même où les gens les expriment dans le confort de leur intimité. Questionné par Radio-Canada, le responsable du projet initial mené à Barcelone, Daniel Torres, affirmait que « l’une des meilleures manières de combattre les préjugés était d’intervenir dans la vie de tous les jours, auprès de nos amis, de nos collègues, de notre famille ». M. Torres n’a toutefois pas précisé que sa démarche rappelait celle des pires régimes dictatoriaux… Exit le pluralisme et le libéralisme. Place à la dictature de l’immigrationnariat.
Supprimer « frontières »
De manière générale, plusieurs autres réalités sont jugées suspectes, et donc contestées et démenties par les grands chevaliers de la rectitude politique. Ce n’est plus le maintien ou la défense des frontières qui pose problème, mais leur existence même. Le seul fait d’évoquer la crise migratoire fait de vous un infréquentable. Une crise dont on ne peut pas prononcer le nom, sous peine d’être excommunié.
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Pour prévenir la montée du terrible sentiment xénophobe, il faudrait ne plus parler des démarcations qui séparent les pays depuis des siècles sur la carte, mais aussi de l’illégalité dans laquelle se trouvent actuellement des milliers d’immigrés. Au Québec, les bien-pensants ont inventé un nouveau terme : l’immigration « irrégulière ». Les immigrés illégaux n’existent plus. Par la magie du politiquement correct, ils sont devenus « irréguliers ».
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