Jusque-là je n’avais jamais entendu parler de David Van Hemelryck ni de son mouvement « Hollande-démission ». Ou plutôt si, j’en avais entendu causer, mais sans savoir que c’était lui, à propos du fort malvenu sifflage du chef de l’Etat lors des dernières commémorations de l’Armistice de 1918. A mon avis, les lazzis, y’a des endroits pour ça, et les Champs-Elysées le 11 novembre n’en font certainement pas partie.
Toujours est-il que ce garçon agité, dont les agences précisent qu’il est polytechnicien, a fait reparler de lui ce week-end. A l’orée d’une micromanif droitière place du Chatelet, il a été interpellé, dimanche vers 14 h, au motif qu’il gonflait un mini dirigeable où était inscrit son slogan fétiche appelant le président à prendre sa retraite avant 65 ans.
À ma connaissance, il n’y a pas de loi interdisant aux polytechniciens de gonfler des ballons, ni de réclamer pacifiquement un changement illico au sommet de l’Etat. Ce n’est d’ailleurs pas pour ça qu’on l’a embastillé Van Hemelryck tout un après-midi.
Non, si les gardiens de la paix ont sévi, ce serait, nous disent les gazettes, parce que la forme oblongue de son dirigeable « évoquait celle d’une quenelle »…
Et moi je trouve que ce fait d’armes évoque furieusement Honoré Daumier…
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