Quand on parle aujourd’hui de l’attentat-suicide perpétré samedi soir à Stockholm, on oublie qu’il y a un précèdent: début août 2010, un citoyen suédois d’origine tunisienne s’était fait exploser à Mossoul, tuant et blessant – contrairement à l’amateur maladroit de ce week-end – plusieurs policiers irakiens. Arrivé en Suède en 2000 après avoir épousé une Suédoise, il avait créé une entreprise de nettoyage et puis, en 2006, était parti vivre avec sa famille en Egypte. En 2008, il avait planté là sa femme et ses quatre enfants pour partir en Irak. Là, il avait aussitôt intégré l’«Etat islamique d’Irak», un groupe terroriste soutenu par le réseau Al-Qaïda.
Après avoir attendu longtemps son retour, sa femme a finalement décidé de quitter l’Egypte avec ses enfants pour rentrer en Suède. C’est ainsi qu’elle a reçu, il y a un mois un appel téléphonique anonyme annonçant le « martyre » de son mari. Aux journalistes qui l’interrogent, elle a déclaré être fière de lui.
Serait-ce un nouveau modèle suédois qui se dessine ?
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !