Nicolas Sarkozy sait ce qu’il fait en demandant à Jacques Attali des rapports sur la libération de la croissance. Jacques Attali fut en son temps conseiller du seul autre président de droite de la Cinquième, François Mitterrand. Le rapport Attali, le deuxième donc, ne prévoit pas encore le rétablissement de l’esclavage pour libérer la croissance mais il n’en est pas loin. C’est un plagiat (mais ça, la maison sait faire) des thèses ultralibérales de Milton Friedman revue par les Chicago Boys de Pinochet : déremboursement des médicaments, participation financière des malades de longue durée, poursuite de la politique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, gel des points d’indice, disparition de nombreuses prestations sociales. Tout ça limité à trois ans pour faire 75 milliards d’euros de coupes et désendetter le pays.
Un genre de période d’exception, d’état de siège, ou de loi martiale macroéconomique, si vous voulez… Le drame, pour Attali, c’est qu’il a les idées des économistes chiliens de 73 mais pas encore les chars qui vont avec.
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