Jacques Attali s’est trouvé un nouveau leitmotiv : interdire purement et simplement « la production, la distribution et la consommation de tabac » sur la planète Terre.
L’Espagne, après la France, ferme les lieux publics aux clopeurs. En 2007, un tribunal suédois avait contraint une femme à aménager une zone non-fumeur dans son jardin parce que le nuage nicotino-actif qu’elle produisait, ignorant la frontière mitoyenne matérialisée par un mur, incommodait son voisin.
Chasser les fumeurs sur les trottoirs des villes n’étant manifestement pas suffisant, la Mairie de Paris réfléchit sérieusement à une nouvelle réglementation visant à compliquer l’existence de ces terrasses récalcitrantes équipées de braséros où il fait bon tirer sa taffe en sirotant un grog.
Fumer, ce n’est pas bon pour la santé, on le sait. Les « Marlboro Men » Wayne McLaren et David McLean en sont morts. Mais pas Churchill, qui attribuait avec humour sa longévité débonnaire à l’usage immodéré de whisky et de cigares.
Alors oui, il est gentil Jacques Attali. Se soucier de la longévité de son prochain, voire des coûts économiques qu’il produit, c’est « citoyen ». Mais pour une fois qu’il a une idée originale, il aurait pu se la garder…
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