Les carnets de Roland Jaccard
Je me trouvais à Vienne à l’occasion de la première du beau film de Paul Czinner, Mademoiselle Else, interprété par la jeune actrice Élisabeth Bergner. À cette occasion, Arthur Schnitzler qui participait à l’adaptation de tous les scénarios tirés de ses romans, m’avait invité chez lui. Il ne sortait plus guère et à Vienne même, où sa barbe blanche comme son feutre mou à larges bords ne passaient jamais inaperçus, il était devenu le symbole d’une époque fastueuse dont, après la chute de l’empire austro-hongrois, les Autrichiens rêvaient comme d’un âge d’or. Assis dans la véranda, nous contemplions le jardin en pleine floraison.
De la répétition
« Là où la nature se répète, dit alors Arthur Schnitzler, nous reconnaissons son infinie variété. Mais quand un écrivain se répète, nous considérons qu’il a fait son temps. Ce jugement est dénué de tout fondement. Telle la nature,
