Esthète extrême, Arielle Dombasle a fait de la beauté et du désir une raison d’être. En érigeant le paraître en moyen d’expression, elle se protège de la vulgarité du monde. Entretien avec une artiste mystérieuse et inclassable. Propos recueillis par Yannis Ezziadi.
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Avez-vous besoin d’être entourée de beauté pour vivre sereinement et quelles sont ces manifestations de la beauté auxquelles vous tenez ?
Il m’est absolument nécessaire de vivre entourée par la beauté. Il y a une phrase d’un Japonais dont j’ai oublié le nom qui dit « seul celui qui vit pour la beauté mourra dans la beauté ». Je fuis de toutes mes forces ce que je considère être la laideur. Dans les manifestations de la beauté dont j’ai besoin pour vivre, il y a l’éclat de rire. C’est quelque chose de tellement mystérieux… c’est d’une suprême beauté. C’est le propre de l’homme. J’ai fait plein d’expériences pour tenter de faire rire des animaux, mais sans succès. Le rire est un miracle de l’homme. J’ai besoin de contempler la beauté des cieux… des arbres… Et l’autre beauté dont j’ai besoin est celle des objets, des meubles et des œuvres qui m’entourent. Cela me vient de ma famille. C’étaient de vrais collectionneurs. Oui, j’ai été élevée comme cela. Chercher l’harmonie… Lorsque je joue longtemps dans un endroit et que la loge est insignifiante, dépourvue de charme,
