Dans Le Siècle des défis, l’avocat et essayiste franco-iranien affirme que les rapports de force entre pays sont amenés à devenir de plus en plus brutaux. Face aux superpuissances russe, chinoise et turque, que sera la France si elle continue de se sentir coupable de son histoire, au lieu d’en assumer la grandeur ?
Le monde ne fut jamais un lieu parfaitement sûr ; or, une illusion récente nous a confortés dans la conviction que l’échec du « communisme réel » et la multiplication d’objets de divertissement, produits par la technologie numérique augmentée de bienveillance administrative et de remords publics, fonderaient une ère définitivement rationnelle et, par conséquent, apaisée. L’humanité connaîtrait ainsi prochainement la formule d’un bonheur universel, d’une fusion aimable des hommes et des « territoires ». Rien de cela ne s’est produit. Hier, deux blocs se regardaient en chiens de faïence : aujourd’hui, des milliers de chiens de guerre défient l’Amérique et l’Occident. La fin de la guerre froide a suscité des passions cruelles, analysées par Ardavan Amir-Aslani dans Le Siècle des défis : « Le monde multipolaire semble avoir de beaux jours devant lui, où la violence et le rapport de forces resteront des composantes incontournables des relations internationales. L’affirmation de sa puissance en est la déclinaison logique. Des personnalités comme Erdogan, Poutine et même Trump l’ont très bien compris. » [1]
« La France est une idée, je me suis approprié cette idée »
Français de civilisation
Des figures ont surgi, depuis quelque temps, inattendues dans notre vieux pays, dénoncé
