Signataire de l’appel des 100 intellectuels du Figaro contre le « séparatisme islamiste », Vida Azimi se dresse contre les abus de l’islamisme conquérant qui font régresser la France.
« J’abuse » des droits que vous m’avez donnés, je vous récuse, je vous refuse le moindre contact, je vous pousse dans les encoignures de vos sociétés rassies, brandissant mon éternel « bréviaire des vaincus » (E.M. Cioran), je vous dresse le calvaire des repentis jusque dans vos plus reculés repaires. Moi « dominé » tyrannique, inconséquent et bruyant et vous, dominants consentants, sans sève ni vigueur, usés sous le poids des ans. Vous m’êtes soumis. Non, vous avez déjà abdiqué !
L’affirmation des arrogances victimaires…
Voilà le message envoyé chaque jour par certains « habitants » (je leur refuse le titre de « citoyens » puisqu’ils se complaisent dans l’indigénat) des territoires non pas perdus mais abandonnés d’une République fatiguée, repentante face contre terre et les bras en croix ( ?) ! Indigènes indigents en esprit, migrants arrivant avec mœurs, coutumes et sans gêne. Tout leur est permis, puisqu’on tolère tout d’eux. Il est vrai que depuis que les divisions géographiques de notre pays s’appellent « des territoires », chacun peut venir y planter sa tente, en dépit de la mésentente forcément coupable des primo-arrivants et la République, sans religion civique ni identité, est devenue elle-même une res nullius, un bien sans maître ouvert à tous les appétits de conquête. Le monde est loft, plus de murs ni frontières (qui séparent certes mais protègent aussi). On n’en est même plus au « narcissisme des petites différences » (Freud), mais à l’affirmation des arrogances victimaires soutenue par ce qu’on a honte de désigner du nom d’intelligentsia, mot au demeurant démodé.
…avec le soutien de la République
Pardonnez mon indignation exubérante le deuxième jour du printemps et du nouvel an persan ! « Le moi est haïssable », mais permettez de grâce que j’en parle. L’appel que j’ai signé dans Le Figaro apporte un brin d’espoir, cet « opium d’espérance » (Octave Mirbeau) qui lâche rarement l’humain, ce liant qui fait lien (rien à voir avec le « vivre-ensemble », exercice imposé, érigé en totem). J’ai pourtant du mal à prétendre exercer le « magistère » de l’intellectuel si imposant en France. Je tâtonne, j’essaie d’être un peu intelligente… sans plus. Mais voilà, la Persane que je suis n’en peut plus de souper de l’islam, de sa grandeur comme de ses dérives, de ses guerres ou ses terreurs, matin, midi et soir. Je n’en peux plus de la sollicitude complice de certaines « élites » et des médias vis-à-vis des manifestations férocement identitaires d’une partie de la population – pourquoi dire française puisque ces agitateurs ne veulent pas du pays où ils sont nés pour la plupart.
Si je souscris à l’esprit de ce texte et salue le rayon de lumière qu’il apporte, je ne crois absolument pas que « le séparatisme islamique » avance « masqué ». Bien au contraire, tel un banyan, il affiche ses racines et ce avec le soutien des autorités publiques, désireuses « d’acheter la paix sociale », selon l’expression consacrée. Il a du panache et réunit plus de suffrages autour de lui que la clameur intellectuelle. Ce « séparatisme » est même flamboyant : nos politiques de tous partis se bousculent à la rupture du jeûne du ramadan. Je les mets au défi d’aller partager bientôt l’agneau pascal avec les catholiques français, croyants ou de culture. Pourtant, « catholique », prononcé la première fois en Arménie, signifie « universel ». Oui, la France est doublement universelle, par le baptême de Clovis et par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et devrait le rester.
La France régresse
Depuis l’an de disgrâce 1979 – l’avènement de la République islamique d’Iran -, par-delà la catastrophe personnelle, j’observe chaque jour la régression française. Le peuple français n’est point dupe mais la cécité qualifie les gouvernants et cela empire. Qui remarquait jadis la couleur de la peau de Félix Houphouët-Boigny et de Léopold Sedar-Senghor, ministres de la République ? Le grand Gaston Monnerville, président du Sénat, natif de Cayenne et petit-fils d’esclaves, a-t-il jamais mis en avant la couleur de sa peau ou son ascendance ? Et Mademoiselle Sid-Cara – le général De Gaulle la désignait ainsi – algérienne, fille d’instituteurs et une des premières femmes nommées au gouvernement sous la Ve République ? Qui s’en souvient ? Oui la France a régressé et s’est rétrécie !
Est-il encore temps de refuser les génuflexions aux diktats des minorités abusives et toutes créancières ? Vous, je ne sais pas ! Moi, je ne plie pas ou alors, je n’abuse plus de l’hospitalité française, et je plie bagage…
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