Cela n’a l’air de rien. Ce n’est pas une belle formule-choc. C’est un bafouillage décousu. Et pourtant c’est très clair.
Il était près de minuit, vendredi soir, et l’on peut comprendre que la fatigue de fin de semaine agisse comme un désinhibiteur.
On peut regretter que le propos n’ait pas la puissance de cette belle réplique : « cela [l’élection de Trump] montre aussi qu’il faut s’interroger quelquefois sur le suffrage universel » (à 18’38 »)
Ni la perfection formelle du désormais célèbre : « savez-vous ce que je ferais, si j’étais président de la République? Je raserais le château de Versailles, afin que nous n’allions pas là-bas, en pèlerinage, cultiver la grandeur de la France. » Je m’étais prise à rêver d’un monde où ce propos serait considéré comme un « dérapage »… Façon de parler, bien sûr ; car le meilleur des mondes serait bien plutôt celui où la notion de dérapage n’aurait plus cours.
Mais le coup de Versailles était une blague, nous a rassurés M. Aphatie, comme s’il croyait sérieusement, quant à lui, que nous étions inquiets pour le sort du château (le Huffington Post l’a cru aussi), alors que nous sommes assez intelligents pour comprendre que ce journaliste a peu de chances de se retrouver un jour à la tête de L’État. Quoique. Dans un pays où les hommes politiques se mettent à parler comme Cyril Hanouna, tout est possible. Voir Emmanuel Macron en mode « je vous adore mes chéris »:
Voici donc la dernière en date (à partir de 12’12 »):
Je retranscris ici l’extrait intéressant (pour rappel, il est question des soupçons portant sur la nature du travail effectué par des assistants parlementaires du FN) :
Lisez la suite de l’article sur le blog d’Ingrid Riocreux.
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