Je ne veux pas vivre avec des femmes voilées! Mais pourquoi tant de haine? Parce que! Parce que! Parce que!
Je n’étais pas de très bonne humeur, ce n’était pas le bon jour pour que je me retrouve coincé sur un escalator derrière deux derrières, emballés dans deux sacs de la tête aux pieds, l’un vert caca d’oie, l’autre gris rat des villes ou bleu marée basse à Berck-sur-Mer, je ne sais plus trop. Ce matin-là, je n’étais pas assez « zen » pour rester là à piétiner derrière deux boudins halal qui encombraient le passage et qui parlaient arabe comme on crache par terre, sans distinction, sans gêne et sans discrétion.
A lire aussi: Alain Finkielkraut: “Le voile est l’emblème de la sécession”
D’habitude, avec une femme voilée, je la ferme, je regarde ailleurs, je passe mon chemin. Je n’insulte pas, je méprise, je dédaigne, j’ignore. Si dans un magasin, une musulmane voilée est en caisse, je change de file, s’il n’y en a pas d’autres, je laisse en plan mes emplettes et je sors. Dans le métro, je ne tiens pas la porte et dans le bus, je ne cède pas ma place, je ne suis pas galant. Et puis quoi encore ? Si on me parle, je reste sourd et si on insiste, je m’excuse, je demande que l’on s’adresse à quelqu’un d’autre, ou que l’on ôte son voile, je suis désolé, je souffre d’islamophobie.
Là, je n’ai pas pu rester poli. J’ai lancé un « Poussez-vous les dinbous ! ». La plus moche, ou la plus grosse, s’est rangée sur le côté et je suis passé sans un
