Connue pour sa défense acharnée du patrimoine architectural parisien, Anne Hidalgo a décidé de contribuer, à sa manière, à la reconstruction de la plus célèbre des cathédrales. Initialement, la Mairie de Paris avait annoncé un don de 50 millions d’euros. Trois ans plus tard, l’établissement public chargé de la reconstruction de Notre Dame n’a toujours rien reçu. Trois ans plus tard, cet établissement public pourrait être contraint de verser, annuellement, plusieurs millions à la Mairie de Paris en raison d’une taxe.
Aveuglée par une idéologie doctrinaire particulièrement coûteuse, Anne Hidalgo a ruiné la capitale et cherche de l’argent par tous les moyens, quitte à siphonner les troncs de l’Église.
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Pour ce faire, elle ne sort pas un bâton englué de colle mais une taxe tout ce qu’il y a de plus légal : la « redevance pour occupation du domaine public ». Anne, qui n’a pas donné un centime des 50 millions d’euros qu’elle avait promis au lendemain de l’incendie de Notre-Dame, réclame désormais sans rougir à l’établissement public chargé de sa reconstruction le paiement de cette taxe, comme s’il s’agissait d’un vulgaire chantier encombrant le trottoir avec ses casemates et échafaudages. Les têtes de l’Hôtel-de-Ville ont sorti leurs calculettes : à raison de 3,4 millions par an, ce seront, à la fin des travaux, 17 millions qui iront dans les poches trouées de l’édile socialiste. Il en faudra plus pour qu’elle rembourse quelque 7 milliards à ses créanciers mais c’est un bon début, et puis comme le dit son premier adjoint, Emmanuel Grégoire : « La loi est la loi. » (sic) Ne craignant jamais d’ajouter du sordide à l’abjection, ce dernier se montre grand seigneur en précisant qu’« il n’est pas demandé à l’État de rendre les 100 millions d’euros de TVA ou les taxes récupérées sur ce chantier ».
Sourde à la demande d’« exemption » formulée par le général Georgelin qui dirige ces travaux, Hidalgo l’est tout autant lorsqu’au conseil de Paris la députée Brigitte Kuster (LR) rappelle qu’« elle a bien su exonérer les terrasses de café pendant la crise sanitaire » ! Dans leur vœu de manne salutaire, sœur Anne et frère Emmanuel ont oublié un détail : la reconstruction de la cathédrale est entièrement financée par des dons privés venus du monde entier. Or, aucun des 340 000 donateurs n’envisage que sa générosité disparaisse dans les caisses de la Ville. Certains « grands » ont même fait savoir qu’ils pourraient reprendre leur chèque si la Mairie restait inflexible. Ce qui est probable, car comme l’écrit Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris : « Quand on fait le mal, il faut faire tout le mal. Démence de s’arrêter à un milieu dans le monstrueux. »