Anne Hidalgo désespère les amoureux de Paris. Au nom du Bien et du tourisme-roi, la maire pourrit la vie des piétons tout en laissant proliférer les rats. Benoît Duteurtre la croque avec drôlerie dans Les Dents de la maire.
S’il y a un domaine où les intérêts de la personne et le politique, le ressenti individuel et l’espace commun, la vie quotidienne et les projets collectifs sont légitimement liés, c’est bien celui de la politique municipale. Une piscine, c’est à la fois des sensations, un bâtiment qui s’offre à la vue et une activité possible. Tous les jours, elle est là quand je me lève. Idem pour les lampadaires, les kiosques à journaux, les parcs, etc. C’est la matière où l’intérêt général se concentre le plus sur la recherche du bien-être, où l’on est – ou devrait être – à hauteur d’habitant et non de citoyen, de Français, d’Européen. Mais par un chiasme bizarre, les politiques nationales semblent s’occuper des intérêts particuliers, et les maires des métropoles cultiver des grands desseins planétaires où l’on façonne le modèle du citoyen universel de la fin des temps.
Il nous semble que la loi demande aux maires d’assurer la tranquillité et l’hygiène des habitants. Mais la mairie de Paris fait comme tout le monde : elle s’en fout, de la loi!
Au total nous avons des politiques nationales guidées par un objectif sous-jacent de papouille individualisée, et des politiques municipales qui se déploient dans le ciel des principes. C’est aux conséquences
