De nouvelles recherches tentent de déterminer qui a dénoncé Anne Frank aux nazis.
Anne Frank a tenu son journal célèbre du 12 juin 1942 au 1er août 1944. Trois jours plus tard, elle a été dénoncée et arrêtée par les nazis à qui quelqu’un avait révélé la cachette où sa famille s’était abritée pendant deux ans. Qui était derrière cette dénonciation ? Au cours des années, cette question a suscité une curiosité sans bornes sans que quiconque y apporte une réponse définitive.
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Pendant longtemps, des rumeurs ont accablé Miep Giets, la secrétaire du père d’Anne, Otto, celle qui a sauvé le manuscrit du journal. En 2015, deux investigateurs flamands ont publié un livre accusant Nelly Voskuijl, la sœur d’Elisabeth Voskuijl, celle qui a fait tout son possible pour aider les Frank pendant leur existence clandestine. En 2018, un autre livre en néerlandais, publié par un ancien voisin des Frank, a accusé Ans van Dijk, une femme juive qui a livré 145 personnes aux Allemands et qui a été exécutée pour collaboration en 1948.
Arnold van den Bergh, nouveau suspect
Aujourd’hui, une équipe comprenant un ex-agent du FBI, et qui a exploité des technologies de pointe comme des algorithmes sophistiqués capables de trouver des liens insoupçonnés entre les habitants de l’Amsterdam de cette époque, pointe du doigt Arnold van den Bergh, un membre du conseil juif de cette ville jusqu’à sa dissolution en 1943, mort en 1950. Manipulé cruellement par les Allemands, van den Bergh aurait pu être amené à dénoncer la famille d’Anne Frank pour sauver la sienne. Il est apparemment possible qu’Otto Frank ait eu connaissance de ce fait, mais ait préféré le taire. Selon le directeur du musée installé dans l’ancienne maison des Frank, la contribution de cette équipe est impressionnante mais peu concluante. Ce qui reste certain, c’est que les vrais tueurs d’Anne Frank, morte du typhus à 15 ans en déportation, sont les nazis.