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Allons au bar

Le billet satirique de Denis Hatchondo


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Attaque terroriste au couteau et au marteau à Paris, Pont Bir Hakeim, nuit du 2 au 3 décembre 2023 © CARON/ZEPPELIN/SIPA

Alors qu’un malheureux touriste allemand a été tué et que deux autres personnes ont été blessées, samedi soir, dans une attaque islamiste au couteau près de la tour Eiffel, le président Macron a demandé à Elisabeth Borne de tenir une réunion ministérielle extraordinaire cet après-midi. Le parquet national antiterroriste donnera de son côté un point presse, à 19h30. Après l’attaque, médias et politiques se sont empressés de nous dire que le suspect interpellé était de nationalité française, se prénommait Armand et était bien connu. Oui, mais ses deux parents sont Iraniens et il se prénommait en fait Iman jusqu’en 2003. Fiché S, on le laissait se promener dans Paris. Billet d’humeur.


« Allah Akbar », une victime lardée de coups de couteaux et l’on retient son souffle en attendant l’identité du ou des assaillants. Et même quand le ou les prénoms tombent, Momo Mumu Mama, on tortille des lombaires en parlant de Français nés en France, de double-nationalité, pour ne jamais dire arabe. Étrange pudeur, aussi répétitive que le nombre d’innocents tombés sous un schlass. Bizarre tabou, pour ne pas évoquer une fois pour toutes, le problème posé par les… Perses. Pour une fois, le tueur au couteau du pont Bir-Hakeim n’est pas arabe, il est Iranien. On ne s’en sort plus! Si, depuis des années, les meurtres se multipliaient avec toujours le même mode opératoire, une victime finie à coups de figatellu au cri de “evviva u Babbu”, personne n’hésiterait à dire, “encore un coup des Corses”. Si on retrouvait régulièrement des morts étouffés avec un béret au fond de la gorge aux sons de “gora ETA”, à l’unanimité on conclurait à une attaque des Basques. Et si des étranglements se perpétraient avec une corde de guitare sèche aux rythmes des ‘”djobi-djoba”, on serait tous d’accord pour désigner les gitans. Mais pour les Arabes et leur maudit couteau, toute une sémantique alambiquée se met en marche.

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72 vierges… L’anarcho-mécréant que je suis, conscient de ses racines chrétiennes, manifeste toujours une grande méfiance à l’égard des religieux de tous les cultes. Seuls les bouddhistes trouvaient grâce à mes yeux. Habiter à 4200 mètres sans ascenseur, se balader sapé comme une orange de Floride, attestent d’un détachement au monde matériel qui force le respect à défaut d’adhésion. Mais depuis que j’ai vu le Dalaï-Lama se comporter comme un gros dégueulasse avec un gamin j’ai l’orange amère. Restait l’islam et sa promesse des 72 vierges. Avant d’aller me faire sauter j’ai bien relu le bon de promotion pour en déceler l’escroquerie. Bon, vierge ou pas, c’est déjà difficile d’en supporter une, alors 72… Mais le pire c’est qu’il n’est jamais précisé si on n’a pas à faire à 72 tromblons imbai… Le diable se cache dans le détail.

Borne dégaine la vapoteuse. “Nous ne cèderons rien aux terroristes”. Le communiqué signé Elisabeth Borne a provoqué un vent de panique chez les terroristes, peu habitués à une réponse aussi cinglante, à une menace de représailles aussi violente qu’imminente. Vapoter nuit dangereusement aux islamistes. Un fiché S a encore frappé, à se demander si ce morceau de papier n’est pas un permis de tuer, s’il n’est pas temps pour Borne de changer de cartouche ou de parfum. À quoi sert ce fichier si on ne peut ni les enfermer, ni les surveiller tout en “ne cédant rien”.

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Paris 2024. Comme si les arguments de la mairie de Paris ne suffisaient pas à faire fuir la capitale, les barbus s’emparent du dossier J.O. en s’en prenant aux touristes. “L’important, c’est de participer” disait Coubertin. “L’essentiel c’est de ne rien céder” a dit Borne. “Des Jeux à couper le souffle” prédit Charal en mode hallal…




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Journaliste

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