La gauche allemande propose un plafonnement pour le prix des kebabs, plat désormais quasi traditionnel Outre-Rhin.
L’inflation fait des ravages ces dernières années, et n’épargne pas la restauration rapide. Mais pour contrer ce phénomène, la gauche allemande a une idée toute trouvée : plafonner le prix des kebabs. Le parti Die Linke (équivalent de LFI) n’est jamais à court d’idées farfelues et démagogiques pour tenter d’exister sur la scène politique nationale, et semble vouloir faire de ce sandwich turc, devenu une icône nationale outre-Rhin, une grande cause politique. Il faut dire que le prix de ce mets est aujourd’hui en moyenne de 7,90 euros, et parfois au-delà des 10 euros dans certaines grandes villes allemandes – soit le double d’il y a seulement trois ans. Une « Dönerflation » en partie provoquée par l’augmentation des coûts de main-d’œuvre, mais surtout des prix de l’énergie, l’Allemagne s’étant sabordée en la matière en fermant son parc nucléaire et en organisant méthodiquement, pour le gaz, une dépendance envers la Russie, dont on connaît désormais les conséquences fâcheuses. Pour Kathi Gebel, porte-parole de la politique de jeunesse du parti de gauche radicale, le prix des kebabs devrait être plafonné précisément à 4,90 euros, et même 2,90 euros pour les jeunes, le reste devant être à la charge de l’État, pour un coût de 4 milliards annuels. Mieux : le parti propose de distribuer des « bons kebabs » à certains foyers, sur critères de revenus.
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Un sujet qui est décidément d’actualité puisque fin avril, le président allemand Frank-Walter Steinmeier, en voyage officiel en Turquie, s’était fait prendre en photo en train de savourer un délicieux döner kebab, s’attirant les foudres de la communauté turque en Allemagne, lui reprochant une forme de reductio ad kebabum. S’il est vrai que les clichés ont la vie dure, il est permis de douter que la proposition de la gauche de la gauche sera approuvée au Bundestag, au demeurant quasi paralysé par une triple coalition bancale dont il ne sort rien de bien efficace depuis son élection fin 2021.