Vous aimez les films de John Carpenter, George Romero ou Dario Argento ? Voire, pour les plus pervers d’entre vous ceux de Mario Bava, Lucio Fulci, Wes Craven ou Tobe Hooper ? Vous tenez La colline a des yeux et La nuit des morts vivants pour de grands films ? Vous achetez Mad movies en cachette tous les mois ? Rassurez-vous, nous aussi. Et pourtant l’information donnée sur le blog de l’écrivain et amateur de chevaux Christophe Donner a été la plus terrifiante de l’été dans son genre et a donné le « la » d’une mobilisation écologico-politico-médiatique sans précédent au point que le premier ministre (veuillez nous excuser, on oublie toujours son nom et personne ne peut jamais nous renseigner) s’est senti obligé après plusieurs semaines de polémiques sur la dangerosité du phénomène aux allures extra terrestres, d’y aller d’une mâle déclaration, très Robert Duvall dans Apocalyse Now : « On va nettoyer les plages. »
A l’origine de tout cela, donc, l’histoire suivante : un vétérinaire qui chevauchait tranquillement sur une plage des Côtes d’Armor s’est enlisé avec sa monture dans une mare d’algues vertes parasitaires qui envahissent les côtes bretonnes depuis plusieurs années. Celles-ci, mouvantes et en décomposition, ont tué l’animal en quelques secondes alors que le cavalier s’évanouissait sous l’effet des vapeurs délétères. Il ne dut son salut qu’à la présence miraculeuse d’un tractopelle secourable. Comme le chantait un célèbre poète, véritable Rimbaud de l’évasion fiscale : « Quand mon corps sur ton corps, lourd comme un cheval mort… »
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