Isolée diplomatiquement, en proie à une faillite économique et politique, l’Algérie est de plus en plus agressive à l’égard de ses voisins marocains et français. Pour le moment, ce n’est pas une stratégie gagnante.
Deux pays, deux ambiances. Deux histoires, deux approches du territoire, deux situations politiques. Le Maroc et l’Algérie sont bien deux pays différents en rivalité permanente. Le Maroc a pour lui la profondeur historique et la stabilité de sa monarchie. L’Algérie a, un temps, recueilli les espoirs des révolutionnaires politiques et tenté de prendre la tête d’un tiers-monde arabe, espérant jouer le premier rôle devant l’Égypte et la Syrie. Temps révolus que la corruption, la faillite et l’enlisement social ont rangé au placard des illusions. Ne reste plus à l’Algérie, pour camoufler encore un peu ses échecs, qu’à faire usage de la corde nationaliste en s’élevant contre ses voisins.
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Raviver les tensions avec le Maroc
Le 24 août dernier, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat, puis a interdit aux avions commerciaux marocains de survoler son territoire. Ces tensions trouvent leurs origines immédiates dans les flammes qui ont ravagé la Kabylie durant l’été. Les autorités ont été incapables de les circonscrire et de les éteindre par manque de pompiers et de matériel. Cette
