Petit rappel d’un haut fait d’arme de la « gauche caviar » new-yorkaise au Metropolitan Museum of Art, où l’on apprend que la créatrice de la belle robe moralisante n’est pas en règle avec ses impôts…
La grande prêtresse de la gauche américaine, la représentante de New York Alexandria Ocasio-Cortez, a provoqué un esclandre médiatique le 13 septembre en assistant au grand bal du Metropolitan Museum of Art vêtue d’une robe sur laquelle était inscrit en grandes lettres rouges le slogan « Tax the rich ». L’événement, dont l’objectif est de lever des fonds pour l’institut du costume qui appartient au musée, attire chaque année toute une foule de people pleins aux as qui s’exhibent dans des tenues extravagantes. Le geste d’AOC, comme on l’appelle, a été salué par certains à gauche comme un coup de génie, portant un message égalitaire jusque dans le camp de l’ennemi.
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D’autres, de droite – comme Donald Trump jr – ou de gauche, se sont montrés plus sceptiques, soulignant l’hypocrisie d’un milieu branché qui adore ce genre de message tout en protégeant ses propres intérêts financiers. Un billet pour le bal coûtait 35 000 dollars et la robe, créée par la styliste Aurora James qui a habillé Beyoncé et Meghan, vaut 995 dollars. AOC s’est défendue : le billet lui avait été offert ; la robe lui avait été prêtée ; et la styliste était une immigrée noire. Cela n’a pas empêché une plainte contre elle pour violation du code éthique du Congrès qui interdit aux élus de profiter de cadeaux.
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Outre le fait que le message « Tax the rich » ne risque pas de provoquer une crise de conscience chez les snobs new-yorkais, il reste extrêmement vague : le système d’imposition aux États-Unis est déjà très progressif. Pour comble, il s’avère que l’entreprise d’Aurora James, qui en tant qu’immigrée n’est pas venue d’Afrique mais du Canada, n’a pas payé tous ses impôts.