Chanteur, acteur, playboy d’opérette, merveilleux diffuseur d’un art de vivre décomplexé, Aldo Maccione est toujours présent dans notre imaginaire…
Aucune actualité sur Amazon depuis mars 2020 et la sortie de L’Animal en Blu-ray. Aucune biographie documentée. Aucune émission TV hagiographique sur le service public. Aucune thèse lacrymale et victimaire. Aucun colloque à visée rééducative. Aucune chaire de sociologie en branle. Aucun dossier thématique glorifiant le nanar et l’apnée boulevardière dans Télérama. Aucun penseur progressiste n’a même soulevé sa plume pour témoigner de ce large mouvement d’émancipation, de la drague foireuse à la symbolique métaphysique du string durant les années 1970/1980 comme derniers signes d’une civilisation éclairée. Aucune station balnéaire n’a encore donné son nom à une avenue ombragée ou à un rond-point fleuri. Aucune association intersectionnelle n’a défendu l’homme et l’acteur, la puissance comique et l’absurdité magnifiée, le topless et l’amitié franco-italienne, la fesse libre et la farce désenchantée. Aucun réactionnaire n’a déclaré sa flamme à ce trublion plus proche de Muray que de Duras.
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