Jeunes gens, souvenez-vous de la Série rose, ses marquises en costume que chevauchaient des courtisans poudrés, la nuit tombée, sur nos écrans. L’adaptation de cet érotisme kitsch au socialisme réel s’annonçait ardue.[access capability= »lire_inedits »] C’est pourtant le défi que se lança Alain Paucard en 1979 lorsqu’il publia pour la première fois Ma vie secrète, récit à la première personne inspiré des frasques supposées de Staline. Réédité par l’excellente maison d’Arnaud Bordes, au catalogue anticonformiste bien fourni, le précieux testament ferait passer les Mémoires de Casanova pour le Dialogue des carmélites. Après une douloureuse initiation au séminaire, la dialectique marxiste bien en main, le priapique « oncle Joe » galvanise les masses féminines, bravant l’hostilité de Lénine puis de Trotski pour conquérir le cœur de ces dames. Fidèle à ses Carnets d’un obsédé, le volume de Paucard se laisse pénétrer aussi vite qu’un moujik sur la banquise…[/access]
Alain Paucard, Ma vie secrète, Alexipharmaque, 2012.
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