Mercredi soir étaient invités sur le plateau de l’émission « Restons Zen », sur Paris Première, Alain Minc et Michel Onfray. Le duel a vite tourné au vinaigre…
Alain Minc était face à Michel Onfray. Deux hommes de grande culture, et donc la joute s’annonçait prometteuse. Politiquement tout les oppose. Minc a été, et est toujours, conseiller des Princes. Mitterrand, Sarkozy, Hollande, Macron.
Onfray est un éternel rebelle. Et ce n’est pas pour rien que sa nouvelle revue s’appelle Front Populaire. L’air triste (mais il a toujours l’air triste), Minc s’adressant à Onfray, lâcha : « nous étions la pensée dominante ». Un aveu, mais sans contrition ! De plus en plus triste, il ajouta : « j’ai le sentiment d’être marginal. » Quand il ira revoir Macron, peut-être se sentira-t-il un peu moins marginal ?
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Idéologie dominante toi-même!
Puis, regardant son interlocuteur, il enchaina : « nous avons passé, sans en avoir envie, le témoin de l’idéologie dominante à d’autres, dont Michel Onfray ». Un hommage du faible au fort qui aurait dû ravir le philosophe. Rien de tel.
Onfray est un être dépourvu de toute compassion. Il fut cinglant avec le poor lonesome Minc. « Je ne suis pas un visiteur du soir, je ne connais pas les présidents de la République, je n’ai pas leur numéro de téléphone. »
Il continua de façon encore plus féroce. « La pensée dominante (celle de Minc) est largement dominante dans les endroits de pouvoir, à la Maison de la radio, dans les ministères, les universités, ou à l’Assemblée nationale… » Quasiment un assassinat en direct à la télé. Alain Minc prit son visage de chien battu. Au début de l’entretien, il était un peu déprimé. À la fin, les premiers signes d’une grave dépression apparurent. Onfray est un bourreau cruel !
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