L’incendie de Notre-Dame n’est ni un attentat ni un accident, mais une tentative de suicide. Confrontée aux cargaisons de touristes et encerclée par la laideur, la cathédrale a voulu mettre fin à ses jours.
Un étudiant qui, sur le quai de l’Hôtel de Ville, regardait l’embrasement de Notre-Dame a confié à une journaliste du Monde : « C’est une part de moi qui s’effondre. » Catholiques ou pas, croyants ou incroyants, Français d’origine française ou Français de fraîche date, nous sommes nombreux à avoir éprouvé ce sentiment. Notre-Dame de Paris, nous n’y pensons pas tous les jours, mais cette cathédrale rehausse notre vie sur terre de sa beauté et de sa spiritualité.
Notre-Dame n’est pas une abstraction
« Notre-Dame, notre histoire », titrait Le Monde au lendemain de la catastrophe. Or, ce n’est pas faire injure à ce quotidien que de dire qu’il est l’un des organes les plus éloquents de la morale post-identitaire et postnationale. Au nom du « Plus jamais ça », cette morale a abandonné l’histoire
