« La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité? », « Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral? », « Suis-je ce que mon passé a fait de moi? » : voici quelques-uns des sujets de philosophie sur lesquels les candidats au baccalauréat ont planché la semaine dernière. Ancien étudiant en lettres angoissé par les épreuves de philo, Alain Finkielkraut tire cette réflexion de ce dernier sujet : « L’homme moderne se conçoit comme sujet, il pense par lui-même, il agit par lui-même, il a la capacité de fonder son propre destin. Il est l’auteur conscient et responsable de ses paroles et de ses actes. Il pense qu’il est ce qu’il fait de lui ». Cette conception, héritée de Descartes et des Lumières puis radicalisée par Sartre, achoppe aux frontières de l’inconscient, Freud soutenant que le moi n’est pas libre de toute détermination.
Trop complexe pour vos chères têtes blondes? Ne vous en faites pas, le rectorat a transmis de strictes instructions aux correcteurs : laxisme à tous les étages, notez large!
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