Après huit mois de prison, Ahed Tamimi, condamnée pour avoir giflé deux soldats israéliens, a retrouvé la liberté. La jeune icône palestinienne peut jouer les martyres devant des médias enamourés.
La scène qui montre Ahed Tamimi frapper les deux soldats avait été jouée sous l’œil complaisant de caméras surgies comme par hasard pour filmer l’héroïque jeune fille. La blondeur de cette dernière et son jeune âge (16 ans) favorisant les identifications occidentales sensibles aux « massacres » systématiques dont les Palestiniens seraient l’objet de la part d’Israël. Un pays sans foi ni loi qui, de toute évidence, se distingue par sa violence de tout ce que le peuple palestinien subit par ailleurs notamment en Syrie. Sans compter ce qu’il subit de «l’Autorité palestinienne» et du Hamas.
Si elle avait giflé un soldat égyptien…
Et quel sort aurait été celui de l’exquise péronnelle si elle avait giflé un soldat égyptien au terminal de Rafah ? On n’aurait sans doute pas fêté son geste héroïque pour ne pas choquer les âmes sensibles.
Dans les médias, à ma connaissance, nul n’a relevé l’extraordinaire stoïcisme des soldats de Tsahal qui n’ont même pas esquissé un geste de défense. L’évitement étant pourtant le moindre des réflexes dans ce genre de circonstance.
Pas un mot non plus sur le respect des consignes données aux soldats poussés à bout pour éviter toute accusation de violence gratuite. Les journaleux étant à l’affût du moindre débordement, vrai ou faux, dont l’Autorité palestinienne comme l’Hamas ne manqueront pas de faire leur miel.
Jeanne d’Arc du pauvre
Mais que valent ces précautions face à la propagande des subventionnés de la Nakba. Subventions reconduites de génération en génération ? Il leur manquait une Sainte, en guise de Juive survivante de la Shoah. Promue nouvelle Jeanne d’Arc, Ahed Tamimi revendique son geste qui, contrairement au combat de la Pucelle d’Orléans, ne lui a causé aucune blessure de guerre et l’a amené à aucun bûcher.
On aurait toutefois tort de s’étonner qu’une telle comédie soulève tant d’admiration. L’infantile habite les laudateurs à l’affût de tout et de n’importe quoi susceptible de servir la cause de l’envie, fille de l’impuissance et de la frustration.
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