De nos jours, toute discrimination est réprimée… Sauf une.
J’étais donc tranquillement installé sur une pierre plate descendant vers la mer, en Grèce, à l’arrière d’un monastère. L’endroit était désert, le paysage magnifique. Un rêve. Arrivent cinq garçons, entre 25 et 30 ans, qui s’installent en cercle à trois mètres de moi et commencent à papoter en hurlant. Je prends mon mal en patience en me disant qu’ils ont le droit de vivre, etc., etc. Et puis au bout de trente minutes, je leur demande « gentiment » de baisser le son ou d’aller hurler plus loin vu qu’il y a plein de place… Ils le prennent bien sauf un. Qui ensuite passe son temps à faire des allers-retour devant moi en sifflant finement la chanson de Jacques Brel « Les bourgeois, c’est comme les cochons… » Je me raisonne, « pas gueuler, pas taper », et c’est presque avec cordialité que je demande au Monsieur s’il peut arrêter de siffler. Celui-ci prend ses copains à témoin : « Venez on se casse ! On va aller dans un coin où y’aura moins de vieux… »
Imaginons les cris d’orfraie qu’aurait poussés Camille Chamoux, si elle avait entendu quelqu’un parler de « Finkie le PD », « Finkie le youpin »… Là, son humanisme se serait dressé tout entier contre le contrevenant aux bonnes mœurs. Mais disqualifier l’opinion de quelqu’un en raison de son âge ne lui a posé aucun problème
Ne me demandez pas comment je me suis retrouvé sur mes pieds en le traitant de pelle à merde, il y a des moments où mon inconscient submerge mes efforts de bienséance. Il est
