Adepte de la cancel culture, notamment concernant le Roi Léopold II à l’héritage controversé, le Musée royal de l’Afrique centrale est sans doute allé trop loin en présentant l’opération de sauvetage des civils par des para-commandos en 1964 « d’intervention étrangère d’écrasement des rebelles indigènes ». Un tribunal a donné raison récemment aux associations des anciens paras qui estimaient que leur honneur était bafoué. Léger contretemps pour le courant décolonial, mais il devrait rapidement retomber sur ses pattes.
Sept associations d’anciens para-commandos et d’officiers belges ayant servi en Afrique, choqués par une statue sise à l’entrée de l’Africa Museum, ont obtenu mi-février gain de cause devant le Tribunal de 1ère Instance de Bruxelles. Ces paras se sentaient blessés par le texte explicitant la statue représentant un militaire en arme. Le texte disait : « Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères. »
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Les sept associations estimaient ce texte explicatif offensant pour l’honneur des anciens paras et contre-historique, étant donné que l’opération dite « Dragon rouge » avait été effectuée à l’époque dans un but essentiellement humanitaire et non pour écraser une rébellion. Le tribunal leur a donné raison, estimant qu’associer l’opération militaire de novembre 1964
