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Afida Turner: «Montrer mon cul est un acte féministe»

Entretien avec Afida Turner


Afida Turner: «Montrer mon cul est un acte féministe»
Afida Turner © Guillaume Brunet-Lentz.

Où qu’elle aille, Afida Turner suscite la gêne ou l’admiration. Vulgaire pour les uns, iconique pour les autres, sa façon de jouer de son corps va à l’encontre des codes du nouveau féminisme. Discussion sans tabou avec un phénomène de société. Propos recueillis par Yannis Ezziadi.


Plus qu’une simple chanteuse, Afida Turner est un monstre de scène doublé d’un monstre médiatique. Révélée par une émission de téléréalité sur M6 en 2002, elle s’installe ensuite aux États-Unis pour tenter l’aventure américaine. Là-bas, elle est un temps la compagne du célèbre rappeur Coolio, puis celle de Mike Tyson, avant d’épouser Ronnie Turner (fils d’Ike et de Tina Turner), mort le 8 décembre 2022 d’un cancer foudroyant. Célèbre pour des séquences télévisées survoltées chez Jean-Marc Morandini ou encore Thierry Ardisson, chacune de ses apparitions repousse les limites du bon goût et du raisonnable. Son dernier single, Étienne, révèle son talent électrique. Mais même lorsqu’elle chante, tout en elle respire un parfum de scandale. Latex, body, collier de chien, jaillissante crinière blonde, griffes vernies, elle se caresse, hurle le sexe, se jette à quatre pattes au sol, se traîne, se cambre félinement, provoque la gêne et l’éblouissement ! Bimbo vulgaire pour les uns, diva trash et iconique pour les autres, elle est à la fois adulée et méprisée. Sa présence sur un plateau garantit des records d’audience. Icône gay hystérique, chanteuse rock tout droit sortie d’un club sado-maso, professionnelle de la provocation, Afida Turner est inattendue et inclassable. Du happening en string au soutien à Donald Trump en passant par l’apologie de l’uniforme à l’école, elle est avant tout une femme libre, et un pavé furieusement jeté dans la mare du bon goût très vulgaire de la bien-pensance petite-bourgeoise. Afida Turner sur scène, ce n’est ni bon ni mauvais, c’est au-delà. Mon intérêt pour cette créature surréaliste suscite l’incompréhension d’un certain nombre de mes amis. « Mais je ne comprends pas, qu’est-ce que tu lui trouves pour retourner la voir trois fois dans cette pièce de théâtre ? » Lâchez-moi ! Je lui trouve je ne sais quoi que je ne trouve nulle part ailleurs. Il ne me vient pas à l’idée de me demander si elle est bonne actrice ou non, bonne chanteuse ou non. Je suis scotché, déstabilisé, hystérisé, électrisé ! Je suis dans une espèce de sidération face à cet ouragan de sexe et de cris, face à cette rockstar bordéliquement réinventée par un savant fou dadaïste dans quelque mystérieux cabinet. Afida Turner me libère de la question du bon goût, puisqu’avec elle il est dépassé, écrasé, ridiculisé par les hurlements rauques de la divine féline, chassé à grands coups de botte en latex au cul. Place au show ! Pour toutes ces raisons, Afida Turner avait toute sa place dans une revue aussi libre et subversive que notre cher Causeur, et aucun doute que ça fera causer !

J’étais la petite nana de banlieue comme on en voit plein. Une petite banlieusarde comme une autre

Pour cet entretien, elle nous donne rendez-vous au Limon, rue de Marignan. Cela fait trente minutes que nous l’attendons. Nous nous remettons d’une longue nuit de négociation sur la possibilité de la prendre en photo. Ne photographie pas Afida qui veut !  Elle arrive, la tête emmitouflée dans un châle, accompagnée de son assistant, un jeune homme qu’elle surnomme « La Marocaine ». Entrée tonitruante dans le bar : « Hello everybody ! » Elle traverse l’endroit telle une tigresse et fonce vers une table occupée. « Bonjour, monsieur, normalement, c’est ma table celle-ci ! Bon… on va vous laisser terminer votre café, et puis on la récupérera ensuite… — Si vous voulez, vous pouvez vous asseoir avec moi ! Mais sans vos amis, madame, je n’aime pas les hommes ! » lui répond-il en la déshabillant des yeux et avec appétit. Nous prenons finalement une autre table. Afida passe sa commande. « Vous avez toujours du mauvais vin ou vous avez fait un effort ? Je vais plutôt prendre un cocktail, faites-moi un “Pornstar”. Et pas avec du prosecco, hein, avec du champagne ! Et ne me mettez pas un fond de bouteille, je vous préviens ! Non mais je vous le dis, je vous vois. » La tempête semble se calmer, nous commençons l’interview.


Causeur. Aujourd’hui en France, beaucoup de gens ont tendance à se complaire dans le statut de victime. Vous, malgré votre histoire personnelle, c’est tout le contraire.

Afida Turner. On en voit beaucoup des comme ça ! C’est vrai. C’est sans doute leur seul talent. Je ne vois que cette solution. Ça et la mode, l’air du temps. Moi non plus je n’ai pas eu un passé facile. C’est le moins qu’on puisse dire. Mon père a assassiné ma mère sous mes yeux quand j’étais gamine, j’ai ensuite grandi dans des foyers, puis dans des familles d’accueil. Et alors ? Je vais passer ma vie à chialer et à me plaindre ? Les coups difficiles, sur le moment ce n’est pas facile à vivre. Alors si on doit en plus en reparler toute notre vie, ne penser qu’à ça… non ! Le passé, c’est passé. Only positive shit ! Il faut aussi dire la vérité : être victime c’est un business, un fonds de commerce. Moi, comme fonds de commerce, je préfère la joie, les paillettes, le glamour et la folie ! Et puis quand tu as des problèmes, tu ne vas pas en plus emmerder tout le monde avec !

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Vous êtes devenue un personnage médiatique incontournable adoré par certains, détesté par d’autres. Mais il y a quelques années encore, c’est uniquement pour se moquer de vous qu’on vous invitait sur les plateaux.

Oui, c’était horrible. On m’invitait juste pour me ridiculiser. J’étais grande gueule et très prétentieuse. Ils se payaient ma tête sur les plateaux. Je jouais plus ou moins le jeu, car je savais que ça me rapportait médiatiquement. J’assurais ma promo comme je pouvais. Et mon personnage a plu ! Maintenant on m’appelle et on se plie à mes exigences car on sait que lorsque je suis sur un plateau, l’audience est toujours proche des 2 millions de téléspectateurs sans compter les rediffusions, les replays et YouTube. Hanouna m’invite pour chanter en live et on fait des records d’audience. J’ai ramé, ça a été une lutte, il m’a fallu prendre des risques dont celui de choquer, de heurter, mais aujourd’hui j’ai réussi à me créer une place particulière. Cela dit, je me bats toujours, je propose des projets. Sinon, on ne me propose rien ! À part pour le théâtre. J’ai récemment joué une pièce qui s’appelait Requiem pour une conne – vous aviez d’ailleurs écrit dans Causeur un magnifique papier qui m’a ramené dans la salle des intellos comme Philippe Caubère, et même des gens du ministère de la Culture. Mais on n’a eu aucune promo à part C8, comme d’habitude. Et on a quand même rempli le Théâtre Trévise pendant 38 dates ! Je comprends très bien qu’on puisse ne pas m’aimer, ou qu’on me trouve too much. Chacun ses goûts ! Mais m’ignorer comme le font la plupart des médias, je ne trouve pas cela juste. Dans « C à vous », au lieu de rester entre bobos, ils pourraient m’inviter, ça les changerait ! S’ils aiment tant la diversité, ce serait un devoir. Et je leur ferais décoller les audiences. Ils montrent des extraits de moi pour se moquer, mais ils n’osent pas m’inviter pour que je leur réponde. Je les mets au défi de le faire.

© Guillaume Brunet-Lentz

Lorsque vous êtes à la télévision, c’est un vrai show. Vous donnez tout, et à chaque fois cela devient une séquence culte. Considérez-vous le plateau de télévision comme une scène ?

J’adore les plateaux, les projecteurs, le public. C’est une ambiance particulière. C’est comme une salle de spectacle. Je m’y sens tellement bien ! Et lorsque le lendemain d’une émission on reçoit les audiences et que je sais que j’ai encore tout fait péter… oui, ça me plaît ! Sur un plateau télé, je suis dans un état d’excitation. J’entre en scène en quelque sorte. Les intellos peuvent mépriser mes numéros télévisés, mais moi je sais que je fais passer de bons moments aux gens qui me regardent. Attendez… vous avez vu comme c’est triste, comme c’est sinistre les émissions la plupart du temps ? Moi j’arrive en body cuir, string, le corps brillant, je fous le bordel, je chante, je fais rire les gens, je les fais danser… Franchement, ce n’est pas rien, merde ! Je fais péter les braguettes du PAF ! Et je me donne du mal. Avant chaque émission, c’est quatre heures de préparation coiffure, maquillage et habillage. Je ne prends pas le public pour des cons, moi. Mais malgré les audiences énormes et le fait que je ne puisse pas marcher dans la rue sans me faire arrêter, eh bien on ne me considère toujours pas dans le milieu médiatique. Je ne suis pas assez chic pour eux. À part sur C8 et CStar. Sans eux, je ne sais pas comment j’existerais médiatiquement.

D.R.

Quel regard portez-vous sur la jeune femme que vous étiez, celle qui s’était fait connaître par la téléréalité ?

Je trouve que j’étais moins belle, et surtout beaucoup moins diva. J’étais la petite nana de banlieue comme on en voit plein. Une petite banlieusarde comme une autre. Mais dès que j’ai gagné de l’argent, je suis parti aux States. C’est là-bas que j’ai évolué en y fréquentant des rockstars et en prenant exemple sur eux. C’est comme ça que je suis devenu ce que les gens qui me suivent aujourd’hui aiment. Ils aiment ce côté spectaculaire, ce côté « diva », comme ils disent.

L’acteur et metteur en scène Michel Fau dit de vous : « Afida Turner est une créature. Elle me surprend toujours et me fascine profondément. Elle n’est jamais vulgaire puisqu’elle est unique. Elle ne ressemble à personne. »

Oh, my God… Michel Fau ! C’est lui qui a dit ça ? Il faudra le faire savoir à tous ces ringards qui me trouvent vulgaire ! Je pense qu’ils disent ça parce que je les excite et que ça les gêne ! Les nanas doivent être jalouses, elles ont peur que je fasse bander leurs mecs. Et les mecs doivent regretter de dormir avec leurs femmes plutôt qu’avec moi !

Il est de notoriété publique que vous êtes très capricieuse, que vous avez beaucoup d’exigences. Est-ce une façon de prendre votre revanche en faisant payer le prix aux gens qui veulent vous avoir sur un plateau ou une scène ?

Ce ne sont pas des caprices, c’est ce que je mérite. Attendez, aujourd’hui dans les loges des émissions, ce qu’on vous donne à boire et à manger c’est vraiment minable. Des madeleines en sachets et du coca. Merde ! Alors moi, j’exige toujours trois bouteilles de champagne frappées, deux bouteilles de vin, des sashimis saumon et des Apéricube. Je partage tout ça avec mon équipe. Mais il faut d’ailleurs que je change la liste car je commence un peu à en avoir marre d’avoir toujours la même chose. J’aimerais des crevettes aux épices ! Au théâtre aussi, j’avais toujours le champagne dans la loge. Et franchement, je trouve ça normal. Si les autres acceptent d’être traités comme des clochards, c’est leur problème. Je sais très bien que si je ne faisais pas de chiffre à la télé, ils ne se plieraient pas en quatre pour moi. Quand les gens répondent à vos exigences, c’est gratifiant. Ça veut dire qu’ils vous veulent vraiment, qu’ils sont prêts à faire beaucoup. Et, il faut l’avouer, c’est assez rassurant.

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Il est clair que les nouvelles féministes, telles Sandrine Rousseau ou Alice Coffin, ne sont pas du tout sur la ligne de votre féminisme à vous. Pour elles, vous seriez plutôt l’image de l’asservissement de la femme au désir de l’homme !

Oh ! Qu’elles viennent à la partouze, ça les détendra ! Ce sont des menteuses. Elles adoreraient exciter tout le monde au fond, j’en suis sûr ! Elles n’en ont juste pas les moyens ou pas l’honnêteté. C’est de l’hypocrisie tout ça. Choquer ces petites bobos pseudo-féministes, ça m’amuse assez franchement. Après, moi je pense que pour être féminine, il faut être sexuelle. La féminité est en accord avec ça. Pour une femme qui n’aime pas le sexe, difficile d’être féminine. Toutes ses femmes dont vous me parlez, je suis sûr qu’elles n’aiment pas ça ! Ou alors qu’elle le refoule. Être belle et excitante, c’est aussi avoir du pouvoir, en particulier sur les hommes. Elles ne veulent peut-être pas l’admettre, mais il suffit de voir ce qu’une femme peut faire faire à un homme pour s’en rendre compte.

Montrer son cul, c’est un acte féministe ?

Quand tu as un cul comme le mien, ce serait quand même con de ne pas le montrer ! Mais à part ça, oui c’est féministe quelque part. C’est ma liberté, mon plaisir, je vous dis. Ce ne sont pas les hommes qui dictent ma conduite. Ni les femmes féministes, d’ailleurs ! Bon, si je n’étais pas gaulée comme ça, peut-être que je serais dans le même rayon que les féministes dont vous me parlez. Comme je vous le disais, pour moi, c’est ça être une femme ! Des femmes, des vraies, on en voit de moins en moins. Et c’est pareil chez les hommes ! Alors moi, je suis une image très excessive de la femme, une version amplifiée. Mais je suis certaine que les gens aiment ça. Ils me regardent comme s’ils étaient au cirque. Ils viennent voir quelque chose qui les intrigue, qui les étonne, qui les gêne parfois, mais surtout qui les sort de leur petit quotidien.

Je vous ai entendu dire qu’en sortant de scène, vous aimiez regarder un film porno. C’est vrai ?

Bah quoi ?! Tu rentres d’une télé ou d’un concert, t’es toute seule dans ta chambre, tu te regardes un porno et tu te refais le film dans ta tête. C’est normal quoi, non ? Tout le monde se masturbe et personne ne veut le dire, merde ! Surtout les femmes. Je suis très sexuel, c’est tout. C’est pas interdit, si ? Non ? Alors next question please !

Beaucoup d’hommes disent aujourd’hui ne plus oser draguer les femmes par peur du mouvement #balancetonporc. Qu’en pensez-vous ?

Je les comprends ! Maintenant, tu dis bonjour à une nana avec le sourire, elle veut porter plainte. Alors bon… ça ne donne pas forcément envie de la sauter ! Les mecs sont terrorisés. Déjà que, comme je le disais, des hommes, des vrais, il y en a de moins en moins… là, avec tout ça, la race va finir par complètement disparaître ! Faut le dire franchement, c’est la terreur. Je le vois au States, les mecs sont tétanisés. Ils n’osent plus rien faire. À la vitesse où ça va, la drague va bientôt être interdite. Mais dans toutes ses filles, il y a aussi beaucoup de menteuses. Et ça, personne n’ose le dire !

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Avez-vous peur des hommes ? Vous sentez-vous être une proie ?

Ce sont les hommes qui ont peur de moi ! (rires) Je n’ai pas peur des hommes de manière générale. Il m’est arrivé d’avoir peur de certains hommes. Quand ça arrive, ça veut dire que j’ai affaire à un vrai mec. Et dans ce cas-là, souvent, ça m’excite ! C’est excitant d’avoir peur, non ? Moi, j’aime les hommes très forts, très puissants. Les hommes qui en ont !

Avez-vous parfois peur de tomber dans le ridicule, d’en faire trop ?

C’est sûr que le ridicule, j’en prends le risque. Mais je crois ne l’être jamais. Aller chanter chez Hanouna avec des talons de 20 centimètres, en body, avec deux danseurs que je ne connaissais même pas… c’est un risque et je le prends ! Quand on me donne quinze minutes d’antenne, je veux que ce soit un vrai show. Même sur un petit plateau télé sans spectateur, je chante comme si j’étais au Stade de France. Vous me parlez de ridicule… mais franchement, toutes ces petites chanteuses bobos en jean, pas maquillées, qui chuchotent dans leurs petits micros, vous croyez que je ne trouve pas ça ridicule, moi ? Quand je les vois, je me dis que niveau ridicule, j’ai encore de la marge !


La question de Pierre Gagnaire : Votre sexualité bestiale et électrique doit sans doute parfois susciter beaucoup de gêne. Vous incarnez tout le contraire de la bien-pensance ambiante. Votre façon d’exposer votre corps va à l’encontre des nouveaux mouvements féministes. Quelle est la finalité de votre démarche artistique ?
Entre Michel Fau et Pierre Gagnaire, j’ai bien fait de venir ! Évidemment que je suscite de la gêne. Le sexe, ça met les gens mal à l’aise. C’est comme ça. Et moi, j’ai une énorme énergie sexuelle qui explose lorsque je suis sur scène. Les gens disent que ça les gêne, que c’est vulgaire, mais ils regardent quand même. Ils ne peuvent pas s’en empêcher, les petits voyeurs. Il faudrait y réfléchir à ça. Peut-être qu’ils ne comprennent rien à leur sexualité. Peut-être qu’ils ne veulent pas faire face à ce qui les excite. Quand je suis avec mes bottes, mon body, à quatre pattes avec un énorme décolleté, évidemment que ça excite pas mal de monde ! Les nouveaux mouvements féministes, je ne les connais même pas. Mais moi, je suis féministe car je fais ce que je veux, je suis une femme libre. Et ma liberté, c’est aussi de pouvoir aller à la télé à moitié à poil, de me caresser en chantant et de me mettre des colliers de chien ! J’ai toujours été exhibo, j’aime ça. C’est mon droit, et ce ne sont pas les nouvelles féministes qui vont me le retirer ! En cela, évidemment, ma démarche artistique est également un peu politique. J’ai un petit message pour Pierre Gagnaire : j’adorerais venir manger chez vous ! Kiss !

Photo: Guillaume Brunet-Lentz
Mars 2023 – Causeur #110

Article extrait du Magazine Causeur




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est comédien.

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