Si Marine Tondelier a accepté de débattre avec le sulfureux rappeur Médine, c’est parce que la Secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts a estimé, de manière un peu condescendante et paternaliste concernant l’antisémitisme, qu’un “racisé” pouvait ne pas se rendre compte de ce qu’il racontait. Pourtant, la sphère militante qui soutient le rappeur a développé tout un arsenal lexical ces dernières années – lexique qu’avait analysé dans un livre une certaine Khan Rachel…
Certes, Rachel Khan avait fait la première un tweet qui traitait Médine de « déchet ». Et Médine, finalement, lui a renvoyé la balle avec sa trouvaille linguistique selon la loi du talion. Les Verts, courant après le buzz comme le plus vulgaire député LFI, se sont pris les pieds dans le tapis avec leur invitation. Mais, Rachel Khan suscite des passions tristes chez les “racisés”, les “décoloniaux” et tous les amateurs d’identités faciles depuis un moment. En 2021, elle publie un livre, Racée (L’Observatoire), dans lequel elle pourfend un certain nombre de mots ou d’expressions considérées comme des valeurs sûres par leurs employeurs.
Racée, pas racisée
Le mot « racée »,
