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Affaire Hebbadj : quand la Justice frappe juste


Affaire Hebbadj : quand la Justice frappe juste
Lies Hebbadj.
Lies Hebbadj
Lies Hebbadj.

On reproche souvent aux journaux de n’annoncer que des mauvaises nouvelles, réjouissons nous quand de bonnes font la une. Le Parisien revient  sur l’affaire nantaise de l’automobiliste en burqa, de l’amende de vingt-deux  euros, de la conférence de presse, du mari islamiste, polygame et arrogant, de cette famille multi-parentale et multi-bénéficiaire d’aides sociales.

Si le début de l’histoire était plutôt énervant, la suite n’est pas pour me déplaire car monsieur Lies Hebbadj et celle de ses épouses qui nous intéresse en l’occurrence ont été arrêtés et placés en garde à vue parce que soupçonnés d’escroquerie, de fraudes aux aides sociales et de travail dissimulé  selon une source proche de l’enquête. La photo qui illustre l’article le représente entre deux gendarmes, la tête couverte comme une vraie gonzesse. Drôle d’idée de ne pas vouloir être reconnu après tant de fanfaronnades ! Enfin, qu’il se cache, c’est un bon début ! 

Si en bons croyants, même fondamentalistes, ces deux là avaient su recevoir avec humilité et en toute discrétion l’épreuve que le bon Dieu et la République leur envoyaient, en payant l’amende avec le centième ou le millième des sommes indûment perçues et en se faisant tout petits, nous n’en aurions jamais entendu parler. Au lieu de faire preuve de décence, mais je doute que cette notion leur soit familière, ou en tout cas de prudence, ils ont choisis de convoquer la presse pour dénoncer une intolérable et intolérante discrimination.

Apprendre la décence par la loi

Voici pourquoi, informé des suites judiciaires données à l’affaire, je me suis endormi sur mes deux oreilles, confiant dans la justice de mon pays, et réveillé le lendemain matin en grande forme pour ma journée de travail, prêt à mettre du cœur à l’ouvrage pour gagner mon pain quotidien et le supplément nécessaire aux cotisations URSSAF qui financent les allocations familiales. Je n’ai pas l’habitude de me réjouir du malheur d’autrui mais j’avoue avoir imaginé avec une joie mauvaise que la fouille au corps avait été totale et qu’il ne restait plus dans le garde-manger de la gendarmerie que deux casse-croutes au jambon.

Qu’on me vole, c’est déjà beaucoup, mais qu’on vienne me narguer jusque sur mon écran de télé, c’est pousser un peu loin le bouchon. C’est avoir vécu jusqu’ici en France sans avoir rencontré la moindre résistance à la crapulerie et à la grossièreté, ou peut-être penser qu’il suffit de prononcer les mots « racisme », « islamophobie » ou « discrimination » pour faire cesser toute critique et être dispensé d’avoir à rendre des comptes.

J’ignore qui, du juge ou du politique, je dois féliciter pour cet heureux rebondissement mais je le remercie chaudement. Pour l’avocat du beur nantais, ça ne fait aucun doute. « On n’en est plus au stade de la procédure judiciaire, c’est un acharnement politique sans précédent », juge-t-il. La justice qui aurait condamné Hortefeux en toute indépendance serait ici aux ordres ? J’aimerais presque le croire. Cela signifierait que le pouvoir exécutif est à l’initiative des poursuites et indirectement les électeurs qui l’ont élu et encouragé dans ce sens. J’accepte avec joie l’idée que j’aurais contribué, même de façon infime et très indirecte, à actionner le bâton qui va apprendre à monsieur Hebbadj la loi, la décence et le respect. Que les politiques fassent de la politique et que la justice nous rende justice, c’est tout ce que je demande. Par ailleurs, je déplore avec le défenseur de Lies Hebbadj que l’événement soit sans précédent. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

L’avocat du mari en rajoute et parle d’une « garde à vue disproportionnée ». Celui de sa femme regrette que les autres épouses de monsieur Hebbadj qui n’est nullement polygame naient pas été auditionnées. Ces déclarations me donnent l’envie  et l’espoir fou que le boucher hallal et toute sa smala s’engagent dans la prochaine flottille pour Gaza. Habitué qu’il est aux joies de la polygamie et de l’assistanat, pour peu qu’il s’abstienne de défier le pouvoir en place, il y vivrait comme un Pacha. Et pour ce qui est de la rhétorique victimaire, il maitrise le peu de vocabulaire qu’il faut pour les médias internationaux. La différence, c’est que là-bas, il comprendrait vite ce que cela veut dire d’être une victime. Pour de vrai.



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Cyril Bennasar, anarcho-réactionnaire, est menuisier. Il est également écrivain. Son dernier livre est sorti en février 2021 : "L'arnaque antiraciste expliquée à ma soeur, réponse à Rokhaya Diallo" aux Éditions Mordicus.

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