L’Espagne vient d’adopter hier une des lois anti-tabac les plus drastiques d’Europe : la cigarette sera désormais prohibée, comme c’est déjà le cas ici, dans les espaces clos (cafés, restaurant, boites de nuit…), mais aussi devant certains lieux publics de plein air. Ainsi un malade ne pourra-t-il plus, sous peine d’une amende considérable, aller fumer une clope devant son hôpital.
Une double peine qui bien sûr enthousiasme les tenants du lobby anti-tabac, tels le Pr Bertrand Dautzenberg, inénarrable président de l’Office français de prévention du tabagisme, pour qui notre pays est à la traine, à en croire ses déclarations publiées ce dimanche sur le site de La Croix: « Depuis trois ans, plus rien n’est entrepris pour combattre le tabagisme. Les augmentations du prix du tabac – trois fois 6 % de hausse et non pas trois fois 10 % comme préconisé – ont été arbitrées conformément aux souhaits des industriels qui avaient calculé que ce niveau n’affecterait pas la consommation.»
Pourtant d’après le Pr Dautzenberg, il y a plein de bonnes idées à trouver chez nos voisins vertueux, notamment la Finlande qui, se félicite-t-il, « a voté cet automne une loi prévoyant la fin du tabac pour 2040.»
D’un côté, ça fait froid dans le dos. D’un autre côté, j’aime bien l’expression « la fin du tabac ». Elle en dit assez long sur l’état d’esprit des illuminés prohibitionnistes. Pourquoi ne pas voter, pendant qu’on y est, la fin du Sida, des accidents de la route ou du froid en hiver?
Et puis d’ici 2040, ça me laisse tout de même trente ans pour constituer des stocks…
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