22 885,39 euros, c’est l’anti retraite chapeau de monsieur Mohamed Medhi. Mohamed Medhi est un chibani de Toulouse, c’est à dire un vieil immigré arrivé en France en 1952 et qui, à sa façon, a participé à la prospérité française des trente glorieuses en œuvrant dans les travaux publics durant des décennies. Mais voilà, sa caisse d’assurance retraite lui réclame cette somme pour cause de séjours au pays jugés trop longs. Il faut en effet pour qu’il puisse prétendre au minimum vieillesse rebaptisé APSA et qui vient compléter sa royale retraite de 636 euros ne pas s’absenter plus de six mois de France. Une règle qui s’applique à toutes les personnes âgées mais qui de fait, est pratiquement impossible à respecter pour les anciens travailleurs immigrés. On passera sur la méthode, convocation, vérifications des tampons sur le passeport puis, cinq mois après, avec un sadisme kafkaïen, la lettre réclamant le trop perçu.
22 885,39 euros, donc. Mais soyons optimiste, il va, comme des centaines d’autres, surement trouver le moyen de se faire renflouer, monsieur Mohamed Medhi. En se reconvertissant en banquier irlandais, par exemple.
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