Le rappeur était invité de la première journée d’hommage aux victimes du terrorisme. Dans son édito, le directeur de Charlie Hebdo Riss s’en offusque.
La nouvelle devise de Macron : liberté, égalité, diversité…
C’est pourquoi il a choisi Abd al Malik pour prendre la parole lors de la journée d’hommage aux victimes du terrorisme.
Place du Trocadéro, Emmanuel Macron a fait un beau discours. Rien n’y manquait. Ils ont voulu nous faire peur et nous n’avons pas eu peur… ils ont voulu nous diviser et nous sommes plus unis que jamais… Mais, pour l’avoir écouté, il ne nous semble pas qu’il ait dit, qui étaient ces « ils »…
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On sait que le président de la République est adepte du « en même temps ». Et donc en même temps qu’il dénonçait le terrorisme, il a envoyé un message d’amitié à tous ceux qui pourraient se sentir visés par un amalgame assez logique.
Dans ce but il a demandé à Abd al Malik de prendre la parole à ses côtés. Abd al Malik est rappeur et écrivain. Il y a de cela quelques années il s’est converti à l’Islam. Régis Fayette-Mikano est alors devenu Abd al Malik. En même temps (continuant sur cette lancée) qu’il chante il écrit. Voici deux titres, parmi les plus intéressants de ses ouvrages : Qu’Allah bénisse la France et Les musulmans au secours de la République !
Riss étonné
Question bénédiction, il est évident qu’Allah avait la tête ailleurs si l’on juge par les attentats commis en son nom en France. Quant à la République, elle attend toujours les bataillons de musulmans supposés se mobiliser pour la sauver. Et comme sœur Anne, elle ne voit rien venir.
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Riss, le patron de Charlie Hebdo, a trouvé très singulier la présence d’Abd al Malik à la cérémonie. Les dessinateurs assassinés de son journal n’avaient pas été bénis par Allah. Et les frères Kouachi, musulmans, ne sont pas venus à leur secours.
Riss fait également remarquer que s’agissant de la tuerie perpétrée dans son journal, Abd al Malik, pétri de bons sentiments, a déclaré qu’il était un fervent partisan de la liberté d’expression. Mais qu’en même temps (difficile d’y échapper) les caricatures de Charlie Hebdo avaient nourri « l’islamophobie et la haine contre les musulmans »…
Une autre phrase du très complexe rappeur écrivain est à relever tellement elle est limpide. « La liberté d’expression est nécessaire. Mais il y a ceux qui l’exercent et ceux qui la subissent » ! Subir est en effet une douloureuse souffrance. Les frères Kouachi ont beaucoup subi…
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