Gilles-William Goldnadel ébauche un petit dictionnaire contemporain de la partialité médiatique et judiciaire en Occident
J’aurai passé une bonne partie de ma vie intellectuelle et professionnelle à vitupérer notre époque du « deux poids, deux mesures », du privilège rouge et de la morale à sens inique. Bien évidemment, j’ai désigné l’extrême gauche médiatique, politique et judiciaire comme responsable de cette immoralité.
Mon lecteur voudra bien trouver ci-après, pour son usage pratique et didactique, quelques exemples par ordre alphabétique.
Justice française
Dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national, le parquet requiert l’exécution provisoire des peines d’inéligibilité réclamées aux juges du premier degré. Un appel n’empêcherait donc pas de priver les électeurs de leur droit le plus sacré. Mieux encore, dans la même affaire, le procureur reconnaît que, s’agissant de l’un des prévenus, contre lequel il n’a aucune preuve, une relaxe lui ferait « trop mal ». Pour éviter des poursuites disciplinaires, je m’abstiendrai de commentaires.
Justice internationale
Le Premier ministre d’un pays pogromisé est visé, mais pas le dictateur Assad (bourreau de 600 000 morts). Il est vrai que le chef du Hamas est également poursuivi par la Cour pénale internationale… sauf qu’il est mort. D’ailleurs l’organisation terroriste est la première à se réjouir. Elle n’a pas tort. Son succès est grand de voir un petit État démocratique désigné à la vindicte mondiale ès qualités de bouc génocidaire pour avoir réagi militairement brutalement à la brutalité de brutes terroristes se cachant lâchement derrière des femmes et des enfants.
Liberté d’expression
La gauche fait depuis toujours commerce de ce terme sans modération. Il était même interdit d’interdire. Pourtant, 80 librairies « progressistes » viennent d’annoncer qu’elles ne vendraient plus de livres venant du groupe Bolloré. Torquemada vote LFI ou pour les prétendus représentants de la Sainte Écologie.
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Pluralisme
L’enfer sur terre n’arrivera pas à France Inter. Celle-ci se signe quand elle entend prononcer le vilain mot de pluralisme et se réjouit quand la chaîne C8 est brûlée sur le bûcher de l’Inquisition. Logiquement, elle tient les bilans du Hamas pour une source pure et les ONG proches de lui (MSF, Amnesty ou l’UNRWA de l’ONU) pour des témoins de moralité.
Trouble à l’ordre public
Le tribunal administratif de Paris vient d’annuler l’interdiction faite à une certaine Rima de participer à une réunion de Science-Po. Le juge n’y a pas vu un trouble suffisant à l’ordre public que la police ne pourrait empêcher. Un certain Éric et une certaine Marine n’ayant pas bénéficié de la même vision, un esprit chagrin pourrait y percevoir un strabisme à sens inique.
X (ex-Twitter)
La maison Musk, dans le sillage d’un ouragan nommé Donald, vient de faire l’objet d’un avis de tempête. Il paraît qu’elle serait un lieu de perdition pour cause de désinformation. Ce sont pourtant les grands médias gauchisants qui ont été le lieu du Grand Mensonge occultant. Leurs journalistes déni oui-oui ont nié avec effronterie la force irrésistible de l’immigration illégale et ses conséquences en matière de criminalité. Pour eux, le racisme antiblanc, l’antisémitisme musulman, l’islamo-gauchisme n’étaient que fantasmes obscènes de l’extrême droite fascisante. Il aura fallu les vilains gueux de la fâcheuse sphère des réseaux sociaux pour empêcher les autorités d’occultation de dissimuler le réel disgracieux. Curieusement, l’américain X subit un désir de mise à l’index majeur, tandis que le chinois TikTok, riche en sites islamistes extrémistes, est épargné du rouge courroux. Nul n’est révulsé par la haine de l’Occident chez ceux qui préfèrent le jaune au blanc.
Cette morale chromatique à sens inique est une morale pathologique.
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