Avec un petit mot de trois syllabes, Gabriel Attal a occulté tout ce qui, dans l’École, pose problème. Il a aussi fragmenté l’opposition, marqué sa différence avec son prédécesseur, et s’est imposé comme champion de la laïcité pure et dure. Et si l’abaya était le petit doigt qui cache la forêt, se demande notre chroniqueur ?
A-ba-ya : sans doute les petites musulmanes qui s’enveloppent de sacs-poubelles ont-elles ainsi appris à déchiffrer le français en invertissant les syllabes du traditionnel b-a-ba. Parce qu’il s’agit bien d’une perversion de la culture française. Et même pire : il s’agit d’un déni de l’essence française.
Boucliers à fondamentalistes ou ados en crise ?
Que ce tissu informe soit cultuel ou culturel m’importe peu. Il y a longtemps que les musulmans jouent de l’ambiguïté, sous prétexte que les mosquées abritent aussi une bibliothèque — ce qui leur permet de déclarer comme « associations régies par la loi de 1901 » des groupes parfaitement sectaires. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’il s’agit d’un vêtement communautariste importé d’un Moyen-Orient où le statut de la femme sort rarement du caniveau. Que des féministes ou des LFIstes défendent le voile et l’abaya donne une idée du mépris de la femme qu’ils développent inconsciemment. Sous prétexte de draguer les « nouveaux prolétaires », comme disait Terra Nova, quitte à sacrifier sur l’autel
