Pour les jeunes femmes, les tenues les plus aguichantes sont à la mode, mais l’idéologie féministe interdit aux hommes de les regarder. L’érotisme est obligatoire d’un côté, mais interdit de l’autre.
Nous vivons de contradictions aussi irréelles que dangereuses. Les (jeunes) femmes ne savent plus quoi ne pas mettre ou quoi ôter, quel bout de ventre dénuder, comment raccourcir encore plus une jupe qui sert déjà de ceinture, comment transformer les fesses en seins ? sachant que les prothèses existent… le tout stretché un max. Il faut quand même noter que l’on vend partout des fausses auréoles de sein pour rendre le pull-over plus torride. C’est la mode, on vous dit ! le « croc top » : une façon d’être en sous tif qui met l’estomac en danger mais apparemment ne craint pas les intempéries ni la baisse du chauffage. Être sexy tient chaud.
Sexy mais dessexuée
Mais attention, il est interdit aux hommes de sembler le moins du monde intéressés, le regard insistant pourrait même faire l’objet d’une amende ; bas les pattes, bien sûr, et seule la plus grande indifférence est tolérée. À quel sein se vouer ? Plus les femmes mettent leur corps à l’étalage, plus l’homme doit demeurer détaché. Ce serait quand même le comble qu’on ne puisse pas se déshabiller tranquille dans la rue, en classe, à la fac, dans le métro ou au bureau. « Mon corps m’appartient et je l’exhibe comme je veux, quand je veux, et où je veux … »
A lire aussi, du même auteur: J’aime les hommes…
« Pudeur », qu’est-ce que ce terme réservé aux religieux extrémistes de tous bords ? La pudeur est vouée aux gémonies des féministes. La virginité n’a plus de sens et « se garder pour l’homme qu’on aime » est un vestige honteux du XIXème siècle et certainement pas au programme des cours d’éducation sexuelle, cette connotation moralisante est une discrimination, au même titre que les barbecues. Ces mêmes féministes qui ne veulent pas de différences sexuées et confondent avec passion domination, virilité et sexisme. Simultanément les plaintes se multiplient pour agressions en tous genres.
On ne veut pas être sexué ni catalogué, y compris dans les formulaires d’inscription des facs, et depuis que le genre est à bannir, les femmes n’ont jamais autant joué sur leur pouvoir de d’attraction sexuelle. Allez comprendre, un peu schizophrène non ?
Aucun droit de regard
Moi qui raisonne comme on ne raisonne plus, et qui me sent femme et lucide aimant les hommes et qu’ils me regardent, je me demande quand même si les décolletés plongeants jusqu’à l’abime ne sont pas là pour que des regards s’y plongent, bien que les intéressées (par quoi ?) prétendent le contraire. Tout cela fut parfaitement résumé par une très sympathique campagne d’affichage sur les bus pour de la lingerie il y a quelques années, et qui faisait dire à la superbe mannequin au soutien-gorge pigeonnant: « Regardez-moi dans les yeux, j’ai dit dans les yeux … ». On n’en est plus là, regarder droit dans les yeux est certainement passible de sanctions.
A lire aussi, Céline Pina: LFI: qui veut faire l’ange fait la bête… à deux dos
C’est à n’y plus rien comprendre et il faut sérieusement s’inquiéter pour nos ados des deux sexes qui finissent par penser que la norme est le porno, que les hommes sont tous des violeurs en puissance et que c’est même pour cela qu’elles, femmes, ont le « droit » de s’affranchir de toutes les règles s’approchant du convenable. Pardon si je n’évoque pas les autres sexes et les trans, c’est seulement par manque de compétence.
Donc nous vivons entourés de bombes d’autant plus aguichantes qu’elles ne veulent pas aguicher. Pauvres hommes ! ils n’ont plus qu’à se déconstruire très vite et apprendre à ne rien ressentir ; leur désir est scandaleux s’ils le manifestent de quelle que façon que ce soit. Nous voulons donc les émasculer au nom de l’égalité, non sans les torturer un peu pour se venger de siècles de domination, parait-il, et pour avoir la paix des fringues !
La guerre des sexes est déclarée, quelles sont les forces de dissuasion ? Elles se planquent !
La France sens dessus dessous !: Les caprices de Marianne
Price: 17,00 €
23 used & new available from 1,81 €
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !