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A propos des 29ème rencontres d’Averroès

Ce Marseille islamisé ne pouvait qu’accueillir en son sein les rencontres d’Averroès.


A propos des 29ème rencontres d’Averroès
Ville de Marseille / imageBROKER/SIPA / SIPAUSA30307061_000015

L’esprit multiculturel de Marseille n’est plus. Il a laissé place à l’islamisme bien implanté et aux wokistes.


Marseille. Une ville que je connaissais très bien. J’avais trente ans quand je la découvris, elle et sa multitude culturelle, ses accents chantants, ses vendeuses de poissons ; enfin tout ce qui a vraiment existé et qui n’existe plus. C’était l’époque où les immigrés dont beaucoup étaient mes amis se saignaient pour que leurs enfants puissent un jour, grâce à l’école devenir autre chose que des «bougnoules». Juifs et musulmans cohabitaient, ce qui n’a jamais voulu dire qu’ils s’aimaient, mais nous étions d’une génération où le respect des anciens n’était pas une idée vaine.

Pourtant, dans les années 1960, quand les Français d’Afrique du Nord arrivèrent à Marseille, Gaston Defferre n’avait pas sauté de joie. Il n’aimait pas ces gens trop colorés à son goût. Il aura suffi qu’on lui fasse comprendre qu’ils pouvaient être d’excellents relais pour qu’il revienne à de meilleurs sentiments électoraux.

En 1991, en pleine guerre du Golfe, sous l’égide de Vigouroux, se constitue Marseille-Espérance, une structure interconfessionnelle nécessaire dans une ville où les étincelles culturelles se transforment en atmosphère de guerre civile. Marseille-Espérance existe toujours. Il est composé du Grand Rabbin de Marseille, de l’Archevêque de la cité Phocéenne, d’un Imam et d’un moine bouddhiste. 30 ans après, ce n’est plus qu’une une coquille vide pour la raison qu’à Marseille les chefs religieux musulmans sont remplacés depuis belle lurette par un réseau d’associations largement entre les mains des Frères Musulmans, lesquels contrôlent une jeunesse plus attirée par l’argent de la drogue et dont les Frères Musulmans profitent sans honte.

Et pourtant — médias obligent — Marseille donne toujours l’image d’une ville multiculturelle alors qu’elle est la cité-étalon du voile islamique. Promenez-vous dans le 3ème arrondissement habité par plus de 60% d’immigrés d’origine sub-saharienne ou musulmane.

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Ce Marseille islamisé, pris en otage par les islamistes, ne pouvait qu’accueillir en son sein les Rencontres d’Averroès, 29ème du nom. Comme manifestation, difficile de faire plus islamo-gauchiste. Ainsi, cette table ronde d’écrivains méditerranéens « engagés » (engagés à quoi on ne le demande), composée de participants, sans le moindre auteur israélien. Israël, ici on ne connait pas : il faut dire Palestine.

Qu’on réfléchisse sur l’écriture, sur les méfaits de la guerre, sur le développement économique de la Méditerranée et je suis le premier à applaudir. Mais qu’on enseigne aux jeunes lycéens (il y a en effet une journée qui leur est spécialement destinée) la manière de concevoir la paix en accusant les Israéliens d’être des fascistes, voilà qui nous promet des jours sombres.

Les Rencontres d’Averroès sont une manifestation wokiste, antisioniste et antisémite (aucun Israélien dans aucune des très nombreuses tables rondes mais la présence de Léïla Chaïd, dont l’expérience de « détourneuse d’avion » n’est plus à faire. Tout ceci nous prépare au prochain totalitarisme qui a déjà établi ses fondations à l’Assemblée nationale dans les rangs de la Nupes où être Blanc, Juif ou Chrétien deviendra un cauchemar.

En France, tout finit par des chansons, dit-on. Ainsi, cette soirée au profit de SOS Méditerranée où on pourra, sans être taxé de xénophobe, faire sous les applaudissements du jury de l’«Occidentiphobie» très bobo, très écolo et très mélange des genres.    

On dit que les absents ont toujours tort. C’est faux : Sansal ou Grossmann, mes amis de toujours se sont grandis en ne participant pas à cette honte.




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Président de Zone Libre, spécialiste de l’histoire de la littérature dans l’Europe des XIXe et XXe siècles, conseiller du président du Consistoire de Marseille, puis chargé de Mission près le Comité Marseille-Provence Méditerranée et président de Convergence Méditerranéenne.

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