Si la réalité dépasse parfois la fiction, c’est que la fiction précède souvent la réalité. La littérature prévoit l’avenir. Cette chronique le prouve.
Il n’est pas étonnant que la fermeture des bistrots ait été vécue comme l’une des conséquences les plus violentes de l’épidémie et qu’on ait pu recueillir autant de témoignages de sainte colère comme celui de Loïc Bouchet, cafetier à Nantes, dans Ouest France : « Je suis en train de crever à petit feu. » La clientèle aussi, si l’on en croit La Voix du Nord, qui a déniché en plein confinement un bistrot clandestin où les consommateurs buvaient dans un silence religieux. Déjà,
