Christophe Despaux nous propose une série de six films à revoir pour l’été : aujourd’hui, 1/6. Le plus beau des films de guerre de Michael Powell, A Canterbury Tale (1944), est une ode à la confiance dans une communauté par temps troublés.
Ballottés par la Seconde Guerre Mondiale, une volontaire et deux soldats – l’un Anglais, l’autre Américain – se rencontrent en transit dans une petite ville proche de Cantorbéry en Angleterre. Le trio de circonstance va enquêter sur un mystérieux agresseur nocturne qui s’en prend aux passantes et leur badigeonne les cheveux de glu. On pourrait, pour faire ressortir les exceptionnelles qualités de A Canterbury tale, le rapprocher d’un autre film tourné en temps de guerre, à quelques mois d’intervalle, et avec qui il partage beaucoup tout en le surclassant absolument, Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot. Dans les deux films, une communauté déjà éprouvée par un conflit se voit menacée de l’intérieur par la répétition de délits touchant plusieurs de ses membres et les désignant à l’ensemble (les lettres anonymes, la glu).
À lire aussi, du même auteur : “Boatman” de Gianfranco Rosi: l’écume des morts
