Finalement, il n’aura pas duré un quinquennat. Le bouclier fiscal vient d’être enterré par le président de la République en même temps que l’annonce d’une réforme de l’ISF. Evidemment, le résultat de la réforme est un peu loin de la promesse faite il y a quelques semaines : un donnant-donnant fiscal. Je supprime le bouclier fiscal (symbole pour la gauche de l’injustice fiscale) mais je supprime aussi l’ISF (symbole de l’impôt idiot et confiscatoire pour la droite) ne sera pas supprimé, mais réservé aux contribuables dont le patrimoine dépasse 1,3 millions d’euros -à condition qu’il ne soient pas assez riches ou assez malins pour y échapper déjà totalement.
L’opposition considère que cette réforme relève du « bricolage », d’autant que les effets sur le budget de l’Etat et sur le patrimoine des Français ne sont pas encore évidents à mesurer. La palme de la réaction hostile revient sans doute à Jean-Luc Mélenchon qui, ce matin sur Canal Plus, a bien sûr fustigé ce remaniement fiscal. Mais au-delà de la seule critique, le Monsieur Plus du Parti de gauche propose lui aussi de remanier l’impôt, mais à sa façon: «Au-delà de 300 000 euros de revenus par an, on prend tout, 100 %! » Voilà une réforme qui aurait au moins le mérite de la clarté.
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