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SAS en Libye


Une unité des forces spéciales britanniques (SAS – Special Air Service) composée d’au moins huit soldats, a été interceptée par des rebelles libyens dans l’est du pays, près de Benghazi. Interrogé sur cette arrestation, le Foreign Office a expliqué sans rire que les soldats escortaient un diplomate de Sa Gracieuse Majesté qui devait engager des contacts avec les opposants à Kadhafi. Nous vivons en république et vous êtes libre d’y croire.

Une thèse plus plausible pour expliquer la présence de nos supermen? Disons que depuis le début de la guerre civile, des équipes des forces spéciales opèrent un peu partout dans le pays, et –normalement- dans la plus grande discrétion. Les commandos d’élite sont en train de se positionner pour surveiller les installations stratégiques, recueillir des renseignements et se préparer à d’éventuelles frappes aériennes. Beaucoup de « bombes intelligentes » sont guidées vers leurs cibles par des rayons lasers et ce sont des commandos sur le terrain qui les « illuminent ».

Il faut dire aussi que pour le SAS, une mission en Libye est en quelque sorte un retour au bercail. C’est dans ce désert que l’unité a été créée en juillet 1941 par Sir David Stirling pour combattre, avec le succès qu’on sait, les troupes de Graziani puis celles de Rommel.

Retraité, Striling n’a pas perdu le goût de l’aventure et a fondé une boîte de mercenaires, KAS International. L’un des contrats le plus intéressant de KAS a été la tentative, en 1971, de se débarrasser de Kadhafi et de renverser son régime – alors presque neuf mais déjà voyou. Stirling a malheureusement échoué. Espérons que ses héritiers feront mieux aujourd’hui. Pour le moment, cela semble mal barré. En tout cas, pour expliquer officiellement leur ingérence en Libye, le Foreign Office pourrait simplement dire qu’il s’agit d’un pèlerinage. C’est d’autant plus crédible que l’hymne du SAS débute ainsi « Nous sommes les pèlerins »…



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est historien et directeur de la publication de Causeur.

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