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Hospitalité arabe pour Ben Ali


Hospitalité arabe pour Ben Ali
Idi Amin Dada avec un ami

Alors que toute la classe politique s’écharpait hier pour savoir si c’était une judicieuse ou une déplorable idée que d’accueillir à Paris l’ex-président Ben Ali, celui-ci a renvoyé ses protecteurs et détracteurs dos-à-dos en choisissant de s’exiler non pas en France mais en Arabie Saoudite.

On ignore pour l’instant les raisons de ce choix, à première vue surprenant pour un opposant convaincu à toutes les formes d’intégrisme, d’islamisme, de salafisme et tutti quanti.

Bon, c’est vrai que le climat est meilleur là-bas qu’ici (9° et ciel couvert à Paris d’après Météo France ce midi, contre 22° et grand soleil à Riyad). Peut-être aussi que Ben Ali avait, dans sa grande prévoyance, placé quelques économies sur place, ce qui lui assurera une retraite confortable, même s’il venait par miracle à l’Union européenne l’idée de bloquer ses avoirs supposément mal acquis. Et puis peut-être aussi que l’ex en a ras-le-bol des manifs d’opposants sous ses fenêtres. Et là c’est vrai qu’en Arabie, contrairement à chez nous, on est proche du risque zéro.

Cela dit, si de mémoire Ben Ali est le premier chef d’État arabe à se carapater sous la pression de la rue, il n’est pas le premier dictateur déchu à avoir choisi le Royaume comme terre d’asile. Merci à mon ami Gil d’avoir rafraîchi ma mémoire, il existe un précédent croustillant : après sa chute du pouvoir en 1979, suivie d’une brève escale en Libye, c’est le même spot touristique qu’avait choisi Idi Amin Dada.

Là, nous dit l’ami Wiki, il est alors hébergé à Djeddah par le gouvernement saoudien « en remerciement pour son rôle dans la diffusion de l’islam » Toujours d’après Wikipédia, l’État saoudien lui alloue illico sans barguigner « une maison, assez modeste, mais aussi un chauffeur et du personnel de maison, pourvoit à sa subsistance et lui verse une pension ». C’est toujours à Djeddah qu’Idi Amin Dada mourra 24 ans plus tard et qu’il est enterré.

Dans le genre punition cruelle, mais pas trop, moi, ça me paraît raisonnable. Mais pour les Tunisiens qui se croient libérés, on espère que ce plan retraite un rien trop plan-plan ne donnera pas à Ben Ali des envies de retour au pays…

Idi Amin Dada avec un ami


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De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.

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