Des enregistrements mettant en cause un ministre adossés à une belle affaire de fric et de politique: l’Inde semble bien partie pour un remake bollywoodien de l’affaire Bettencourt. Le rôle du majordome est joué dans la version locale par Nira Radia, une lobbyiste représentant – entre autres – les intérêts de Ratan N. Tata, patron du conglomérat qui porte son nom.
Contrairement au cas français, Madame Radia n’est pas à l’origine des enregistrements. Une agence gouvernementale l’a, paraît-il, mise sous écoute dans le cadre d’une large enquête pour corruption, malversations et fraude fiscale.
La première victime de l’affaire est le ministre des infrastructures Kamal Nath, contraint à la démission, les enregistrements dévoilant son habitude de prélever une commission de 15% sur les marchés publics de son Ministère. A cette occasion, on se souviendra d’une visite de M. Nath en France en 2006, où il avait soutenu la candidature de Mittal au rachat d’Arcelor. « La France, disait-il il y a quatre ans, comme tous les autres pays, doit voir les choses telles qu’ elles sont : aujourd’hui, c’est nous qui sommes compétitifs ». Maintenant on comprend mieux pourquoi…
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !