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Cours du soir à l’Élysée


Cours du soir à l’Élysée

Littérature

Vous n’êtes pas au courant de la dernière nouvelle du mois ? Bien sûr que si. Tout le monde en parle et il faut avoir un pied-à-terre aux Kerguelen pour ignorer l’affaire : Carla fait l’éducation de Chouchou. Entendez par là que la première dame de France s’est mis martel en tête d’ouvrir l’esprit de son président de mari à ces futilités que l’on appelle beaux-arts, musique ou littérature.

Et ça marche ! Nicolas Sarkozy est sortable dans les dîners en ville. L’autre jour, à l’Elysée, il avait réuni ses conseillers les plus proches pour bosser sur le speech qu’il devait prononcer à Versailles. À peine Henri Guaino était-il sorti du bureau pour gratter de la copie que le président s’enthousiasmait en live pour Certains l’aiment chaud.

[access capability= »lire_inedits »]Méfions-nous des femmes ! Deux millénaires ou presque d’histoire politique française nous enseignent que leur influence surpasse toujours celle d’un Parlement. Qu’on songe à sainte Clotilde qui manœuvra si adroitement que Clovis inclina son chef devant l’évêque Remi pour se faire chrétien. Et je ne parle même pas de Marie ni de Catherine de Médicis, ni de Berthe aux grands pieds qui gouverna Pépin le Bref sans que ce dernier fût fétichiste.

Donc, Carla Bruni fait aujourd’hui œuvre de salubrité publique en hissant son mari à un niveau culturel décent et en lui faisant rattraper le retard que la conquête obstinée du pouvoir lui aura fait prendre. En 2007, Nicolas Sarkozy était un excellent candidat ; en 2012, il fera un excellent président.

Certes, il y a du boulot. Le soir, Carla lui lit de la littérature. Et rien que de la bonne. Nicolas s’extasie. Il prend des notes et ce sont elles que nous nous sommes procurés en exclusivité :

« Ils ont des Rolex, mais ils n’ont pas de poignet. » (Charles Péguy)

« Casse-toi toi-même. » (Socrate)

« Dessine moi un Fillon. » (Antoine de Saint-Exupéry)

« La propriété, c’est du bol. » (Joseph Proudhon)

« Qu’est-ce que l’homme dans la nature? Un néant à l’égard de Johnny, un tout à l’égard de Guéant…. » (Blaise Pascal)

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et Guaino arrive pour l’écrire aisément. » (Nicolas Boileau)

« Le socialisme, c’est les défaites plus les RTT. » (Lénine)

« L’œil était dans la tombe et regardait Villepin. » (Victor Hugo)

« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva facilement. » (Louis Aragon)

« Le loup est un loup pour l’homme. » (Plaute)

« Chassez Sabine Paturel, et faites revenir Max Gallo. » (Virgile)

« Soyez réalistes, demandez le programme. » (Ernesto Che Guevara)

 » Wo Es war, soll Ich werden. Si Angela Merkel est là, je dois venir lui faire la bise. » (Sigmund Freud)

« Littérature : occupation des oisifs. » (Gustave Flaubert)
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Juillet 2009 · N°13

Article extrait du Magazine Causeur



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