Il y a deux mois, le premier ministre libanais a passé un moment difficile : il s’est rendu à Damas pour s’entretenir avec le président syrien Bachar el-Assad, un homme qui en sait plus qu’il ne le dit sur le meurtre de son père Rafic Hariri en mars 2005. Ça devait être terrible pour un homme de serrer la main de celui qu’il soupçonne être le commanditaire de l’assassinat de son père, mais la raison d’Etat est plus forte que tout. Ou presque. En visite en Italie, Saad Hariri s’est moins retenu. Dans un entretien publié le 19 février dans le Corriere de la Sera, Hariri a comparé l’attitude de la Syrie vis-à-vis de son pays à celle de l’Irak à l’époque de Saddam Hussein vis-à-vis du Koweït. On imagine sans peine que Bachar el-Assad a moyennement apprécié la comparaison. On ne peut qu’espérer que les enfants de Saad Hariri, Hussam, Lulwa et Abdul Aziz, ne seront pas obligés un jour ou un autre de passer, comme leur père, un sale moment à Damas.
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