Sexe, légumes et vidéos : tout se consomme désormais sur le web. Pourquoi pas la religion ? Parlons Net reçoit cette semaine Jean-François Mayer, fondateur de l’institut Religioscopie et auteur d’une enquête édifiante : Internet et religions (éditions Infolio). Pour l’interroger, Bénédicte Charles de Marianne2.fr, Xavier Monnier de Bakchich.info et David Martin-Castelnau de Causeur.fr.
Peut-on procéder à un baptême en ligne ? Si oui, expédie-t-on l’eau bénite par courriel ? Jean-François Mayer explique comment l’utilisation d’Internet bouleverse la pratique religieuse de manière parfois saugrenue. La religion – ce qui relie, au sens étymologique – peut-elle survivre à « l’atomisation spirituelle » ? Mayer répond par l’affirmative : la pratique religieuse proprement dite (prière par mail, messe en podcast, etc.) ne ferait que pallier, à la marge, à l’isolement de certains fidèles. Pour l’essentiel, le web serait surtout utilisé à des fins de communication et de documentation.
Comment les religions exploitent-elles Internet ? A en croire Jean-François Mayer, le cybermonde ressemble assez au monde réel : le protestantisme évangélique, efficace et prosélyte, y progresse le plus rapidement. L’islam est y représenté à la fois par des savants soucieux d’échanges et des groupuscules de fanatiques. L’église catholique, plus figée, s’y adapte finalement. Des sites reliés au judaïsme y perpétuent la tradition et posent des questions à coller le caramel. Et surprise : l’hindouisme y serait particulièrement à l’aise… Quant aux minorités persécutées, des Alevis de Turquie aux Kabyles osant revenir au christianisme de leurs ancêtres, ils trouvent parfois refuge sur le net, y développant des « cyber catacombes ».
Pour finir, une question cruciale : revenant parmi nous, l’envoyé de l’Eternel s’annoncerait-il on line ? La réponse (à visionner) de l’auteur ne manque pas d’esprit. DMC
1ère partie
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2e partie
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3e partie
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