Au 10 rue de Solférino, le roi de l’amalgame a encore frappé. L’hiver ayant soufflé sa bise, Jean-Christophe Cambadélis n’assimile plus le vote frontiste à la profanation d’un cimetière juif, pas plus qu’il n’associe l’Etat islamique et Israël, ni qu’il renvoie dos à dos « islamophobie » et antisémitisme comme deux formes rivales de « xénophobie ». Non, il se dit que le Premier secrétaire du Parti (dit) Socialiste a potassé son catéchisme antiraciste et concevrait même qu’on puisse être Français ET musulman – voire victime de racisme anti-blanc suivant la pigmentation de sa peau ?
Cette fois, Camba a trouvé une nouvelle occasion de se draper dans sa vertu : l’exclusion de Jean-Marie Le Pen du FN ! Bien que la père et la fille soient bonnet blanc et blanc bonnet aux yeux de l’apparatchik en chef du PS, l’ancien dirigeant de l’Unef ne se console pas de la perte d’un diable aussi commode. Cela donne un twieet on ne peut plus compatissant : « La tentative d’assassinat de JM Le Pen par une Marine Le Pen cachée derrière la tenture est terrifiante. Les Atrides au portes du pouvoir… » (sic, les fautes sont d’origine). Dans l’imaginaire de l’ex-strauss-kahno-aubryste rallié au hollandisme, Marine Le Pen n’aurait fait que ripoliner la boutique frontiste, qui ne serait rien d’autre qu’un magasin des horreurs pétainiste et antisémite. Au vu des scores toujours croissants du FN dans nos campagnes, cela fait froid dans le dos…
On ne manquera pas d’ironiser, voire de ricaner, devant tant de bienveillance à l’égard une personne âgée. Mais une question demeure: Jean-Marie Le Pen est-il une chance pour la France ou une victime de la société?
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