On a beau avoir traîné ses guêtres dans les classes de biologie, une petite piqûre de rappel ne peut pas faire de mal. Une étude sur la climatisation publiée lundi par deux chercheurs néerlandais nous rappelle une évidence que la société contemporaine a tendance à oublier : l’homme et la femme sont différents et ne supportent pas aussi bien le froid. Les chanceux qui disposent de la climatisation au bureau peuvent en faire quotidiennement le constat. La ventilation est normalement réglée à 21 degrés. Température pensée pour convenir à un homme de quarante ans pesant 70 kilos.
Logiquement, le métabolisme féminin, moins important, réclame trois degrés de plus pour son bien-être. Ce qui explique beaucoup de frissons et la perpétuelle guerre des sexes autour du niveau de l’air conditionné. Eh oui, n’en déplaise aux tenants du gender, notre corps a un sexe, un seul, différent ce celui de son alter ego.
Lorsqu’elle a été créée dans les années 1960, la climatisation faisait fi de l’écart entre les deux sexes. Tous étaient rangés à la même enseigne, l’enseigne masculine. « Invention misogyne ! » hurlent déjà les réseaux sociaux. Mais la réalité est plus complexe. Une observation que l’on peut faire à propos de la médecine en général.
La recherche médicale a longtemps considéré l’homme comme un standard de la physiologie humaine. Pas forcément par sexisme, mais tout simplement parce que le corps masculin n’est pas sujet aux troubles hormonaux que connaît la femme, ce qui facilite son étude. Résultat, la médecine générale n’est pas adaptée au gabarit féminin et peut même se révéler dangereuse pour les patientes (voir à ce sujet le livre de Peggy Sastre, Le sexe des maladies). Certains pays tels que les Etats-Unis ou Israël, développent déjà une médecine sexuée, adaptée aux besoins de chacun. Par égalitarisme, la France reste à la traîne alors que, d’un point de vue sanitaire, il est urgent de prendre en compte les différences entre les hommes et les femmes.
Amies féministes, vous vous évertuez à mettre l’homme et la femme sur un pied d’égalité et en oubliez l’essentiel. À force de vouloir à tout prix faire disparaître les caractéristiques propres à chaque sexe, vous passez à côté de la vraie bataille.
Vous feriez mieux de rappeler notre inégalité physiologique. L’homme est supérieur à la femme physiquement et musculairement ? Tenons-en compte pour les soins médicaux (c’est vital), pour les services quotidiens (histoire de moins frissonner au bureau), et pourquoi pas, pour un zeste de courtoisie (sinon, qui porterait les valises ?).
*Photo: wikicommons.
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